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Le chômeur et l’art de la guerre – partie 2

 battant1Il est des pièges, des trappes spécifiques, qui font que « retrouver du travail » devient vite un cauchemar.
Le temps file à une telle vitesse que bientôt les ASSEDIC vont fermer le robinet et je commence à sentir cette aigreur / rancoeur qui m’envahit…

Pour poursuivre ma série d’articles sur le sujet, voici en bref quelques pistes complémentaires en termes stratégiques.

Tout d’abord, autant les ASSEDIC semblent une bonne chose, autant elles illusionnent le chercheur qui pense avoir ainsi du temps. Et plus le temps passe, et plus la peur de la précarité enfonce le chercheur dans le manque de confiance en soi.

Imaginez que vous n’ayez eu droit qu’à 3 mois d’indemnisation. Qu’auriez-vous fait ? Dans un premier temps, vous auriez foncé tête baissé à la recherche d’un job, car la précarité aurait été là, à votre porte, vous laissant ainsi moins de temps à marmonner sur les faits passés. Donc pas le temps de se dévaloriser, pas le temps de souffler et pas le temps de s’endormir.
Être un gagnant, c’est d’abord comprendre que nous sommes seuls face à l’adversité et que toute main tendue n’est pas toujours bonne à prendre. Est-ce le diable déguisé en ange qui vous tend la main ou un ange pragmatique qui vous met un coup de pied au derrière ?
Dans tous les cas, chaque épreuve est là pour vous mettre face à vous-même, et surtout face à vos certitudes. Ces dernières sont des murs de protection mais aussi des murs de prison; alors la vie, fluide par essence, s’acharnera aussi longtemps qu’il faut pour que vous puissiez ouvrir des fenêtres et voir la lumière là où il n’y avait que pénombre.
Le chômage est une gare de triage, et le tri ne se fera pas seulement sur vos compétences ou vos diplômes mais aussi selon votre personnalité et vos caractéristiques émotionnelles.
Soyez décomplexé par rapport à votre situation actuelle et soyez simplement ce que vous êtes car vous êtes unique. Montrez-le et assumez que vous n’avez pas besoin d’un travail pour être ce que vous êtes. Par contre, celui qui vous embauchera saura faire la différence entre quelqu’un de digne et quelqu’un qui mendie une reconnaissance par une fiche de paie.
Mettez-vous simplement à la place du recruteur et imaginez ce que vous ressentiriez et comment votre choix final en serait influencé.
Quand on aborde une rose avec la légèreté de l’être, on sent d’abord son parfum puis ensuite ses couleurs, ses formes alors qu’avec la lourdeur du pragmatisme et du mental on l’aborde par le bas, par les épines.
Trouver un job, c’est savoir quel parfum on veut respirer, se laisser porter par les courants et accueillir toute proposition avec innocence afin que la rose accepte de se faire butiner; car vous transportez avec vous quelque chose qui l’intéresse afin qu’elle puisse se perpétuer et se renouveler.
L’entreprise a autant besoin de vous que vous avez besoin d’elle ! Seulement, la fleur enracinée ne peut que faire venir à elle, alors il faut que le chercheur soit libre comme l’air pour fureter et se laisser attirer. La mobilité géographique est importante mais la mobilité mentale l’est encore plus.
Et puis, même si vous avez l’expérience d’un type de fleur, il est loin d’être interdit d’essayer les autres. Bien au contraire, la diversité permet de découvrir ce que l’on veut vraiment et c’est pourquoi les périodes de chômage sont nécessaires pour l’évolution et l’épanouissement d’un individu.
Toute remise en cause est une aubaine d’enrichissement; alors allez-y, foncez et prenez des risques, et la nature vous le rendra 100 fois. Car vous êtes à mille lieux de savoir la vraie valeur de vos aptitudes et compétences.
L’exemple type est celle d’une très jolie fille que tout le monde envie pour sa beauté et sa grâce alors qu’elle-même trouve que son nez est trop long, sa peau trop ou pas assez quelque chose et ainsi de suite.
Nous ne pouvons pas nous apprécier nous-même car ce que nous possédons nous est familier et donc banal, mais pour les autres qui ne l’ont pas, vous possédez un cadeau exceptionnel. Notre unicité se doit d’être éclatante aux yeux de tous, alors fuyez l’uniformisation et exprimez pleinement ce que vous êtes réellement.
Ce qui est sûr, c’est qu’une fleur ou qu’un champ de fleur vous attend ! Alors, ayez le nez fin, l’aile légère et infatigable et voletez dans l’air du temps. Découvrir un nouveau paradis, un nouveau champ d’expérimentation demande de sortir de votre champ actuel et c’est pourquoi le destin vous a poussé dans la gare de triage. Le champ où vous étiez soit commençait à décroître en rendement et/ou ce que vous portez en vous est demandé ailleurs.
L’abeille ne se soucie pas de ce qu’elle transporte, elle ne fait que butiner pour s’occuper et pour le bien de tous. Son identité est définie par l’ardeur qu’elle met à explorer, découvrir de nouveaux filons et le communiquer à ses congénères pour partager le festin et fortifier l’essaim auquel elle appartient.
Aider l’humanité à accomplir son œuvre, c’est d’abord commencer à exécuter avec ferveur son propre destin.
Alors, commencez à reconnaître votre unicité, à l’aimer pleinement pour sa différence et vous découvrirez combien les autres sont riches. Cela favorisera votre ouverture à autrui, réduira la sévérité de vos jugements et permettra une communication sans pareille avec tout ce qui vous entoure.
S’aimer soi-même en acceptant ce que l’on est, calme le mental et apporte la paix intérieure. Puis, quand le niveau de votre paix intérieure dépassera le niveau ambiant, alors naturellement les gens se rapprocheront de vous. Votre vie deviendra ainsi progressivement une aventure excitante car à tout moment l’exceptionnel pourra survenir, et qui n’a pas trépigné quand est survenu le premier rendez-vous amoureux ?
Il en est ainsi lors d’un entretien d’embauche. Nul besoin de vouloir paraître, soyez simplement ce que vous êtes tout en ayant à l’esprit les bonnes manières car de toute façon l’objectif est le même : prendre du plaisir dans le partage des besoins mutuels.
Votre prochain contrat est dans l’air, mais ne restreignez pas trop les prétendantes dans des critères trop sévères sinon le célibat vous guetteet alors vous ne pourrez vous en prendre qu’ à vous-même !

Alors lors d’un entretien, rappelez-vous que vous désirez séduire l’autre. Pour cela, il vous faudra montrer vos plus beaux atours avec élégance, subtilité et douceur tout en créant la différence avec les autres en montrant votre unicité et enfin laisser derrière vous toutes vos rancunes, rancoeurs, aigreurs et mauvaises humeurs.

Laurent DUREAU

Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 6 octobre 2006 et réactualisé sur le blog 345D le 29 mars 2012.

Lien Permanent pour cet article : http://3d4d.fr/le-chomeur-et-lart-de-la-guerre-partie-2/

(1 commentaire)

  1. LEMONNIER

    😉 Un grand merci Laurent pour cet article paru il y a un moment déjà, mais qui me parle aujourd’hui O combien !!! Je m’y retrouve vraiment au chômage depuis quelques mois, ❗ je recherche chaque jour des offres d’emploi, j’envoie mon c v, je reste dans une attitude dynamique et positive. Bon aujourd’hui mon relevé bancaire me montre que les allocations chômages sont le minimum, et qu’il faudrait que je me resserre la ceinture encore deux fois plus pour etre raisonnable, mais j’ai du mal, et cette petite voix qui me dit « Ne t’en fais pas, il y a une solution » Mon Dieu que je veux y croire ! Ayant le temps je développe et afffirme ma personnalité et affute mon regard avec la transparence des choses grâce à mon ascension !

    Merci Laurent pour ta lumière
    Bisous

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