Bien qu’ayant déjà écrit sur le sujet à maintes reprises, je découvre lors de mes tournées que le concept n’est pas encore très bien passé. Pourtant, il est la 1ère marche de l’Ascension.
En effet, c’est fou comme le préhumain s’attache particulièrement à tout ce qui est autour de l’essentiel afin, justement, de ne pas aller voir là où ça fait mal. Je comprends, c’est instinctif mais pas forcément la meilleure chose à faire.
Mettre les pieds dans le plat permet de gagner du temps et surtout beaucoup d’énergie. Ça, c’est une vérité qui permet généralement de se simplifier la vie, mais elle demande un brin de témérité enrobé d’un courage certain.
Ayant déjà expliqué cela dans l’article Axiome 1, soit le regard-sentiment-pensée, il faut comprendre que l’on ne peut inverser l’ordre sous peine d’être définitivement hors du champ de l’Ascension.
Pour rappel, il ne faut pas oublier que l’ordre de la Création commença dans un ordre précis – l’Esprit, puis les énergies féminines et enfin les énergies masculines – et que cela a son importance.
En effet, si nous désirons retourner à La Source (soit l’Esprit), il va nous falloir refaire le chemin inverse, soit les énergies masculines (notre regard) en premier, puis les énergies féminines en second, soit nos sentiments et nos émotions.
Voyons donc maintenant plus en détail ce qui se cache derrière chacune de ces conceptions, tout en sachant qu’une pensée n’est que la matérialisation finale d’un regard rempli d’un sentiment-émotion.
Le Regard
Derrière ce simple mot, il se cache la manifestation de la forme, de la géométrie de l’existence. C’est l’énergie masculine dans toute sa splendeur. Il est souvent aussi nommé par le mot mental.
En effet, la façon dont vous regardez les choses n’est que le fruit, le résultat, du comment vous regardez ce qui est à l’extérieur de votre conscience. Ce comment a été construit par les multiples enseignements que l’on vous a mis dans le crâne depuis votre naissance.
Si vous êtes un occidental, vous regarderez un arbre comme un truc qui pousse et que vous pourrez mettre au feu pour vous chauffer. Vous cueillerez ses fruits banalement pour vous nourrir et le taillerez afin qu’il réponde à votre vision de la beauté ou de l’esthétique.
Un aborigène verra ce même arbre d’une façon totalement différente. Lui, il y verra un être vivant qui vit en osmose avec des tas de trucs à côté. Il y verra une écologie, une harmonie déposée par un esprit “supérieur”.
Avant de se servir, il demandera avec politesse et respect, car il ne considère pas le fruit comme un acquis qui lui revient de droit. De plus, il n’essaiera pas de projeter sa vision des choses en jouant de la tronçonneuse…
Comme vous pouvez le constater, la façon dont on interprète ce que l’on voit est directement reliée à la façon dont vous suivez certains enseignements connus sous le nom de tradition, culture, civilisation ou religion.
Quand les curés et explorateurs de tous poils allèrent voir les “primitifs” pour les convertir à leur civilisation, il était clair et évident qu’ils se prenaient pour les Dieux uniques ayant LA science infuse.
Aujourd’hui, on comprend mieux la vanité et l’intolérance d’un mental qui, coûte que coûte, ne désire qu’asservir ce qui est différent. Ce n’était qu’une projection parmi d’autres qui fait qu’aujourd’hui l’humanité est en train de se suicider d’une manière systématique au nom du “progrès”.
Quel progrès ? Celui de la séparation d’avec notre source, d’avec notre Soi, d’avec notre véritable identité. Ainsi, tout prétendant à l’Ascension se doit de recadrer son regard sous peine de continuer l’œuvre de ses parents et ancêtres… soit l’extinction de toute forme de vie à la surface de la Terre !
Votre regard est une géométrie. Il ne sait que comparer ce qui est comparable, d’où sa propension à tout vouloir mettre dans des cases. Il est comme une espèce de jouet utilisée pour soi-disant développer l’intelligence.
C’est cette espèce de cube creux qui est perforé par des formes diverses sur ses différentes faces. Ainsi, la personne (ou l’enfant à la maternelle) apprendra à mettre un objet en forme d’étoile dans le trou correspondant à l’étoile…
Si, par contre, l’enfant insiste à vouloir le mettre, le même objet, dans une forme ronde, il va rapidement s’énerver au point de balancer ledit objet le plus loin possible de son monde…
Eh bien, c’est ce que fait le préhumain tout le long de sa vie. C’est peu dire que ce mental dont on chante les louanges ne sait pas faire grand chose, sinon que comparer et vous mettre les boules quand cela ne marche pas comme vous voulez !
Ainsi votre corps mental, celui qui est là pour vous permettre de vous diriger dans le monde de la matière, le monde de la 3D, le monde extérieur n’est en fait qu’un banal comparateur…
Alors, ne parlons pas de cette intelligence que tout le monde voudrait avoir afin de se sentir supérieur aux autres. Ce n’est qu’une vitesse de comparaison ! C’est vrai que, si vous comparez plus vite que les autres, vous aurez un petit avantage pour trouver la solution avant, et les dominer après, cependant…
Cependant, cela n’enlève en rien que si vos “références” (les trous à l’intérieur de votre cube) sont faussées, déformées ou tordues, cela ne changera pas le résultat donné et cela, quelle que soit la vitesse à laquelle vous donnez la réponse !
Dit autrement, votre mental ne sait faire que comparer, alors ne lui demandez pas de vous amener le nirvana parce que cela appartient au monde de la Vibration, soit des énergies féminines.
Ainsi, si comparer est la fonction clé de notre mental, les choses s’empirent irrémédiablement quand, au final, vous comparez ladite chose à vos références personnelles. Cela a un nom, ça s’appelle le jugement !
Eh oui, le jugement consiste tout simplement à se comparer aux autres ou comparer les autres à soi ! Or, que faites-vous de votre unicité dans ce cas-là ? Vous la déniez totalement, d’où cette absolue nécessité de ne plus juger du tout.
Ne plus juger ne veut pas dire ne plus “évaluer” la forme d’une chose mais seulement de ne plus la comparer à votre unicité.
Être dans le non-jugement, c’est tout simplement de ne plus mettre son ego comme référence. C’est de regarder ce qui est, en toute tranquillité et sérénité, et puis ensuite de discerner si cela est utile pour vous ou non.
Si c’est utile, vous “caserez” la chose, et puis si cela ne l’est pas, vous la mettrez à la poubelle tout simplement. Par contre, si vous êtes déstabilisé et que vous sentez que la moutarde vous monte au nez ou que les larmes se pointent, alors sachez que quelque chose d’invisible y a mis son nez.
Cette chose invisible, transparente à votre regard, est comme une vitre contre laquelle vous vous butez. Vous ne la voyez pas, mais il y a quelque chose qui s’éveille en vous et ce n’est généralement pas agréable.
Cette chose transparente à la géométrie du mental n’est autre que les énergies féminines qui remplissent votre cube. Voyons donc cela en détail…
Les sentiments
C’est la vibration, l’énergie qui remplit le cube. Elle est donc transparente au mental, sauf si une incompréhension, un refus, un rejet fait qu’elle se transforme en émotion palpable.
En effet, si nous avions la possibilité d’exprimer librement nos sentiments à chaque instant, les énergies seraient fluides et tout irait bien. Cependant, sous la pression de notre mental dictateur, ce n’est pas toujours le cas.
Ainsi, à chaque fois qu’un empêchement se fait, l’énergie se prend la porte et se recroqueville sur elle-même créant ainsi ce que l’on appelle une émotion. L’ensemble de toutes les émotions que vous véhiculez vous donne l’illusion d’avoir une âme qui vous est propre.
Dit autrement, et globalement, ce que vous pensez être n’est que le fruit des dégâts de votre mental sur le corps émotionnel.
Ainsi, si vous tentez de sauver votre “âme”, vous savez dorénavant que le bourreau ne peut se juger lui-même ! En clair, le bourreau ne peut se destituer lui-même et vous continuerez à pédaler sur la piste que votre mental vous aura fabriquée.
Quand la caisse de résonance d’un appareil de musique est déformée, (et surtout remplie par des trucs en tous genres) aucune note juste ne peut en sortir !
Ainsi, quelle que soit la musique de votre cœur, votre mental s’arrangera pour la déformer selon ses conceptions et ses filtres. Dans ce travail, il est grandement aidé par tous les blocages émotionnels qu’il a généré depuis votre naissance !
Alors que faire ? La réponse tombe sous le sens… Il faut se purifier, mais se purifier de quoi exactement ? Et c’est là que vous êtes coincé dans votre démarche ascensionnelle…
En effet, ce n’est qu’en changeant la géométrie de votre regard que vous pourrez arrêter de fabriquer des blocages émotionnels.
Ceci est donc la première opération à faire : ne plus juger, c’est-à-dire arrêter de rapporter à soi l’interprétation de ce qui arrive à l’extérieur de vous. Évaluez mais ne jugez pas, et vous verrez que votre état émotionnel intérieur sera beaucoup plus stable.
Être en paix commence par changer son regard. Toute autre chose comme les techniques, les méditations ou traitements thérapeutiques en tous genres, ne pourront vous libérer automatiquement et systématiquement de vous-même. Ils ne restent que des outils transitoires… avec des résultats aléatoires.
C’est ainsi de votre ressort personnel et non de celui des autres de faire le ménage. Aucune personne extérieure ne pourra vous remplacer le pare-brise intérieur. Ils pourront vous refiler une chiffonnette ou mouillette, mais l’huile de coude devra être la vôtre !
L’Ascension ne pourra se faire que si vous commencez par nettoyer votre regard sur les choses, et non en voulant d’abord commencer par vos émotions bloquées.
C’est comme si vous vouliez d’abord rincer la vaisselle et ensuite y mettre le produit vaisselle… Il y a un ordre. Celui d’abord de mettre le dégraissant pour se débarrasser des déformations oculaires, et c’est seulement ensuite que vous pourrez rincer avec l’eau de vos sentiments véritables.
C’est vrai que cela fait beaucoup de mousse lors du lavage et qu’il faut une certaine quantité de larmes pour évacuer toutes les bulles dans le siphon des eaux usées, mais il n’y a que cet ordre qui est possible.
Je vous souhaite donc de vous procurer le meilleur produit vaisselle de tous les temps et qui est de plus totalement gratuit, il s’appelle “non-jugement”.
Il est fortement conseillé de mettre les gants de la patience et de faire attention qu’ils ne soient percés par le découragement. Quant à la couleur, je préconise celle de la tolérance associée avec le parfum de la douceur.
Je vous souhaite donc un dégraissage efficace sans oublier un petit rinçage larmique régulier pour éviter de fabriquer trop de mousse émotionnelle…
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog 4D5D le 25 octobre 2010 et réactualisé sur le blog 345D le 22 septembre 2012.
(1 commentaire)
Nicole.A
22 septembre 2012 à 21 h 28 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Merci Laurent,
Ton beau message est plein de poésie, mais si vrai.