«

»

Imprimer ce Article

Liens affectifs et moi, et moi …

Liens_affectifsIl est vrai que par les temps qui courent, de plus en plus de gens s’ouvrent à la Lumière, et comme d’habitude, ils ont de nombreuses questions auxquelles j’ai déjà répondu dans des articles, mais ils voudraient déjà tout comprendre au bout du 3ème article lu.

Je sais que, lorsque l’urgence est là, il est difficile de prendre le temps de lire, qui plus est, il est difficile aussi de discerner les écrits à lire et dans quel ordre, sans oublier de se poser la question si c’est du lard ou du cochon. Bref, rien n’est simple dès que l’urgence (et donc l’impatience) fait son apparition.

Je réponds donc aux mèls de demandes que je reçois et, bien souvent, je ne fais que les renvoyer vers le blog parce que j’ai déjà écrit sur le sujet. Ensuite, je ne réponds plus aux commentaires car, bien souvent, cela revient à faire de même. Vous pouvez vous douter qu’à la longue, ça fatigue un peu d’avoir toujours les mêmes questions…

Néanmoins, je vais répondre à quelques-unes, car j’ai remarqué que ce que je vis ou ai vécu m’est souvent demandé. Je comprends que cela puisse faire mieux comprendre ma vision des choses, et surtout aider certains à mieux s’identifier aux symptômes qui les habitent. Alors, commençons par les questions qui me viennent en tête au fur et à mesure que j’écris.

Comment t’as vécu l’enfermement et la libération des liens affectifs ?
Ceci est une longue histoire qui s’est égrenée pendant 20 ans et qui commença aux alentours de mes 25-26 ans. C’est à cette époque que j’ai découvert combien les relations affectives réglaient ma vie, me faisaient et me défaisaient, me réjouissaient ou me décomposaient.

Ce fut une profonde révélation de comprendre, particulièrement les liens familiaux, qu’ils étaient comme des cordes invisibles qui s’enroulaient autour de moi et qui, de fait, me rendaient de plus en plus prisonnier de ce qui a été. C’était comme si des rangées de barbelés s’enroulaient autour de mon univers pour, au final, m’empêcher de découvrir qui j’étais.

A 19 ans et demi, j’ai d’abord commencé à prendre mon sac à dos et à me tirer le plus loin possible du milieu familial, de la France et du Français. J’ai donc appris à parler et à penser dans une autre langue qui me semblait assez familière et qui avait des airs de connu. C’était l’anglais.

Ensuite, la seconde prise de conscience, et non des moindres, a été dans l’année qui a suivi mon 1er mariage, qui a vu aussi la naissance de mon 1er fils. C’est vraiment là que j’ai pu observer l’enfermement effectif des liens familiaux, mais aussi du tissu socialo-administratif qui me freinaient lourdement dans mes envies d’être moi-même.

C’est alors que j’ai pris le taureau par les cornes et que j’annonçai les changements de règles à ma femme afin que nous puissions mutuellement suivre notre voie du cœur et non l’autoroute tracée d’avance par le monde. C’est donc à partir de cette époque que mon acuité à voir les liens affectifs enfermant s’est considérablement développée.

Ce n’est qu’à l’âge de 32 ans que j’ai finalement pu dépasser cet enfermement par un exercice réel vécu jusqu’au fond de mes tripes. En effet, je devais aller dans un pays en guerre où les chances d’un retour sain et sauf étaient, dirons-nous, pas à 100%. J’en ai donc profité pour faire l’exercice suivant, non pas en rêve ou en méditation, mais en le vivant réellement au quotidien.

J’ai commencé par faire mon testament, puis à payer les pompes funèbres locales pour un rapatriement et incinération. Ce fut le 1er pas. Ensuite, j’ai commencé à regarder chaque lien qui me reliait avec tous ceux avec qui j’avais eu des différents ou avec lesquels j’entretenais des relations peu propices pour accéder au Paradis.

J’ai donc eu soit un contact téléphonique, soit une rencontre au resto avec chacune des personnes pour leur exprimer mon envie de partir en paix dans l’autre monde. Ma grande surprise, que ce soit de la part des plus « connards » que je haïssais ou de ceux de moindre importance, c’est que tous et sans exception ont fait preuve d’un amour et d’une compassion sans égal pour moi.

Oui, ce fut là la plus grande démonstration que chacun sur cette Terre est mu par l’Amour véritable et qu’il est toujours prêt à faire un pas afin d’annuler tout conflit avec toi lorsqu’il sait que tu vas passer de l’autre côté du voile. Le retournement est immédiat dès l’annonce.

Il est clair que ce n’est qu’en étant totalement dans ton cœur, en toute transparence et sincérité, que cela peut arriver.C’est ainsi que j’ai pu dénouer tous les nœuds bouffeurs d’énergie, car, je vous le rappelle, un lien affectif est d’abord un lien qui vous affecte, aussi bien en positif qu’en négatif.

Je fis ensuite la même chose avec ceux avec lesquels j’avais des liens affectueux réels, et j’en arrivai donc en dernier à ma femme et à mes enfants (2 garçons qui avaient 6 et 8 ans alors). Ce ne fut pas simple de leur faire comprendre que papa allait partir pour ne jamais revenir et cela me prit 3 bons mois.

Ainsi, quand les portes de l’ascenseur se refermèrent la dernière fois sur leurs regards, je sentis cette coupure matérielle mais en aucun cas une coupure avec eux. Ils étaient dans mon cœur comme s’ils étaient devenus comme une image du passé, comme un rêve, comme un morceau de film.

C’est alors, tandis que je prenais le métro, que j’ai découvert la vision du cœur qui va au-delà de celle de l’œil physique. Je pouvais voir l’amour des gens en direct, au-delà de leur fringues, de leur mutisme apparent. Chaque regard, chaque geste me parlait en direct. C’était totalement magique et, j’avouerai, hautement nirvanesque car c’est comme si la vraie réalité s’était découverte à mes yeux.

C’est donc à partir de ce moment-là que j’ai pu vivre, et donc comprendre, que nous n’étions que des anges en action jouant un rôle à travers un oubli de notre véritable nature. Il en découla comme un sentiment réel d’invulnérabilité qui fit que même les plus zélées des personnes de ce pays en guerre n’osèrent me toucher d’un poil. J’étais comme totalement immunisé contre la peur de mourir, la peur de regarder un autre être humain dans les yeux sans sourciller même s’il avait une arme à la main.

Depuis lors, j’ai découvert qu’en étant dans sa Présence, dans sa vérité du cœur intérieure, aucun humain aussi abruti, colérique ou fanatique soit-il, ne peut rien contre vous. C’est pas pour cela qu’il faut tenter le diable en allant là où ça chauffe. Tenter le “Seigneur” n’a jamais été un bon plan, sauf pour ceux qui avaient une foi basée sur l’égo. Généralement, ils y passent…

Le côté positif de tout ça, c’est que votre regard sur tout n’est plus le même. Vos frères humains croient que vous continuez à les regarder comme eux vous regardent, mais ce n’est point du tout le cas, car vous êtes devenu totalement conscient du lien que vous créez avec toutes les personnes que vous rencontrez.

Dit autrement, vous ne pouvez plus créer de liens négatifs du tout mais en plus, ceux qui sont “positifs” doivent rester neutres dans le sens où vous comprenez que dorénavant la dualité vous enchainera à cet être. Ainsi, au lieu que cette personne par l’entremise de ce lien énergétique ne devienne une ancre, un truc qui vous alourdisse et qui vous enferme, elle ne reste qu’un passager à bord de votre bateau.

Ainsi, elle peut rentrer et sortir du bateau selon ses envies, car vous êtes en plein respect de ce qu’elle est, totalement. Les liens affectifs sont un poison quand ils sont possessifs. Quand il n’y a plus de possession, la présence de la personne fait du bien et donne une bonne énergie à la relation, mais en aucun cas vous ne pouvez compter sur elle pour être en équilibre, pour être en paix avec vous-même.

Se libérer des liens affectifs, c’est d’abord et avant tout se libérer de l’aspect possessif de la relation. Cela ne veut pas dire qu’il faille couper les ponts. Ça, c’est l’égo qui préfère agiter la séparation quand il n’y a plus rien à sucer. Soyons clair, si vous avez besoin de l’autre (de vos enfants, parents, amis,…) pour vivre et sentir que vous existez, c’est qu’il y a un problème quelque part…

L’UN nous a fait complet et autonome, mais cela ne veut pas dire pour autant être seul et coupé de tous. Non, l’UN a besoin de toutes ses cellules pour conserver son corps. En effet, imaginez un peu que chacune de vos cellules se la joue solo et veuille vivre en ermite ? C’est impossible, sinon elle mourrait très vite car plus personne ne participerait à la vie collective.

Il ne faut donc pas confondre vivre en syntonie et en harmonie avec tous les autres et son emprisonnement obligatoire. La liberté n’existe vraiment que lorsque plus aucun lien n’est nécessaire pour être ce que vous êtes. Ainsi, tant que vous croyez que vous avez besoin d’untel ou d’unetelle pour vivre ou survivre, vous ne faites qu’affirmer haut et fort que l’UN ne vous a pas donné les moyens d’être autonome.

L’autonomie ce n’est pas marcher seul. C’est seulement marcher avec les autres sans créer aucune chaine d’asservissement. C’est laisser la totale liberté aux autres de répondre à leurs impulsions intérieures avec un total respect de leur unicité. Quand cela est vécu par tous les membres d’une famille, je peux vous affirmer que l’amour qui les relie est au-delà de l’espace et du temps.

Ainsi comme vous pouvez le voir, il n’est pas possible de copier l’expérience d’une personne afin d’atteindre le même objectif. Il ne tient qu’à vous de suivre vos impulsions, et c’est là que vous découvrirez tous les liens qui vous empêchent d’être vous-même. En clair, ce sont ceux qui vous disent “je t’aime” qui sont en fait les chaines les plus costaudes à votre avancement (surtout ceux qui le disent un peu trop souvent !).

Oui, posez-vous la question du pourquoi une personne se sent obligée de vous dire “je t’aime”, et vous verrez que ce n’est qu’un égo qui veut s’assurer qu’il pourra compter sur l’alimentation énergétique que vous lui fournissez. Prenez du recul avant de hurler au loup, car c’est la stricte vérité.

En effet, le véritable amour n’a point besoin d’être entendu par les oreilles, car il est automatiquement reçu par le cœur. Quand un cœur vibre et que l’autre rentre en résonance, tout est dit et même plus. Par contre, si vous souhaitez l’entendre dire, cela indique que votre égo s’inquiète et commence à douter de ses approvisionnements.

L’amour humain, l’amour affectif et émotionnel, est une caricature du véritable amour qui construit, qui unifie et rend invulnérable. L’amour humain n’est qu’un dérivé affirmant haut et fort que chaque personne ne peut être en contact avec son Soi supérieur. Qu’il ne peut être autonome et suffisant pour s’épanouir et découvrir la puissance de la véritable lumière du cœur.

Oui, ceux qui disent que l’amour humain est la vie n’ont tout simplement pas encore pris conscience de leur capacité à être ce qu’ils sont, sans pour cela emprisonner les autres dans leurs demandes inconscientes basées sur la peur d’être seul(e) et pas aimé(e). Vouloir être aimé(e) et accepté(e) dénote tout simplement le manque réel de connexion avec son cœur, avec sa petite voix et d’être, de fait, coincé dans un cœur mentalisé.

Point besoin d’ergoter et de tergiverser, car nous avons tous vécu ce manque d’amour, et au lieu de nous tourner vers notre intériorité nous avons suivi la meute, le troupeau de moutons, qui croit encore que c’est à l’extérieur que l’on trouvera notre bonheur.

Je puis vous assurer que si vous vous aimez vous-même suffisamment, votre cœur sera si rempli du véritable amour qu’automatiquement les autres viendront taper à votre porte pour en avoir un peu. C’est alors que vous prendrez conscience des liens énergétiques que vous créez dans les liens affectifs. Accepterez-vous de vous faire piller au nom de l’amour humain, ou préfèreriez-vous plutôt donner tout en sachant que vous n’attendez rien en retour ?

La conscience même de savoir que vous êtes une cellule d’un corps immense qui s’appelle La Source vous amènera automatiquement à comprendre que c’est dans le don véritable et non le pillage autorisé que vous prendrez possession de votre véritable identité : celle d’être un ange incarné et non un mendiant de l’énergie d’amour…

Laurent DUREAU

Premier article de la série : Travail, Famille, Patrie, … au revoir !
Article précédent : L’enfermement des liens affectifs

Article paru à l’origine sur le blog 5D6D le 5 septembre 2011 et réactualisé sur le blog 345D le 23 octobre 2012.

Lien Permanent pour cet article : http://3d4d.fr/liens-affectifs-et-moi-et-moi/

(2 commentaires)

  1. Elisa

    👿 et oui Laurent..tout est dit… ❓

  2. Nicole.A

    J’ai longtemps pensé que j’étais pas normale par rapport à l’amour compris par les autres (y compris sexuel), maintenant je comprends que cet amour qui émane de mon cœur, sans attente d,un retour, est la vérité de l’UN.
    Merci de ton témoignage .

Les commentaires sont désactivés.

«

»