C’est vrai que, par les temps qui courent et les sous qui filent un peu trop vite, il est intéressant de rêver un peu. En effet, le thème de ce mois-ci pour la Croisée des blogs est “Si vous n’aviez plus jamais à travailler pour de l’argent, que feriez-vous ?”.
Vaste question en cette fin d’année car pris autrement cela pourrait aussi dire “ Qu’est-ce que j’aimerais faire de ma vie si le travail n’existait plus ?”. Personnellement j’ai déjà mis en action ce genre de chose grâce à la simplification volontaire.
Il est évident que dans notre monde où l’avoir est plus important que vivre pleinement son destin, la première réaction est de penser être millionnaire ou largement riche pour faire ce que l’on veut.
Il n’en est rien ! On peut être assez fauché et pourtant faire ce que l’on a envie de faire. Cela est possible si déjà on a pu éteindre en nous un certain nombre d’illusions comme manger dans un super resto huppé à 500€ le menu, passer une semaine ou 1 mois les pieds dans une mer tiède et totalement claire sous un soleil éternel.
Bref, après avoir personnellement connu un certain nombre de luxures temporaires, j’ai découvert que tout cela était du flan, de l’illusion dans sa plus grande forme. Croyez-moi, si vous êtes vraiment à l’écoute de vous-même et de votre coeur, tout cela vous apparaîtra comme du superflu et finalement de l’inutile.
Par contre, vivre l’instant présent en pleine conscience à chaque respiration est un luxe quasi inatteignable si l’on n’a pas fait le deuil du monde de la consommation, de la luxure et des plaisirs faciles stéréotypés.
L’image des belles femmes sexy qui vous approchent parce que vous êtes riche, avez une grosse voiture, une grosse maison, une grande piscine relève plus du pigeon qui se fait plumer que de l’homme qui est heureux. Mais on a le droit d’être heureux de se faire plumer !
Alors, faut-il “travailler pour de l’argent” ou “travailler pour le plaisir” ? Je sais qu’il y en a qui travaillent pour le plaisir de l’argent, les banquiers et traders par exemple mais hors de ces rapaces et hors côté alimentaire, travaillez-vous uniquement pour le plaisir ?
Personnellement, je dirais qu’aucune des questions n’est valable car un travail est étymologiquement une contrainte, une peine, une douleur. Le mot travail vient du latin trepalium qui était un engin de torture. Donc quand nous disons que nous allons au travail, nous disons littéralement que nous allons à la torture…
Bien sûr, on y prend quand même notre pied puisque nous sommes tous maso n’est-ce pas ? Que serait notre vie sans travail ? Quelle image donnerions-nous aux autres et surtout comment nous regarderions-nous ?
C’est connu que celui qui n’a pas de travail est malheureux et rejeté par la population. Entre esclaves, il est quand même mieux d’en baver que d’être sur le banc de touche même si la paye est maigrichonne. Tout sauf le chômage longue durée !
Par la simplification volontaire, vous découvrirez que stresser pour gagner sa vie n’est pas un plaisir véritable car vous n’êtes qu’en réaction face à un système qui vous manipule à fond les manettes. On vous dépèce en vous disant que c’est ça la vie, mais ce n’est pas interdit de se défoncer pour espérer être riche…
Alors, que feriez-vous si vous n’aviez pas à travailler ? Vous allez me dire : partir en vacances, faire ceci ou cela, etc. mais au bout d’un an, de deux ans, de trois ans vous aurez probablement fait le tour de toutes vos envies immédiates. Alors que ferez-vous ?
Continuer à faire le tour de la planète, prendre des photos, vous taper des bonnes bouffes et rester le con-sommateur qui n’existe que par la consommation jusqu’à sa mort ? Est-ce là votre but de vie ? Je comprends quand on est à la retraite mais commencer cela à 20 ans…
Derrière le mur de l’illusion de la consommation se trouve une aire de bonheur où l’argent n’est plus vraiment un problème. Même avec un mode de vie “basique”, vous découvrez qu’il existe un chemin qui vous attend depuis votre naissance.
Ce n’est pas à proprement parler un destin mais plutôt un chemin de découverte où chaque fleur est un cadeau du Ciel, où chaque caillou est une expérience merveilleuse, où chaque nid de poule est une piscine et où chaque rencontre est un miracle.
Ce chemin n’est pas à l’extérieur de vous mais en vous. Il n’a aucune limite sinon celle que vous lui donnerez. Vous allez y découvrir des trésors appartenant au passé mais aussi des briques de talents ou de compétences qui vont vous permettre de bâtir une bicoque, une maison, un palais, une cathédrale, une pyramide…
Par la force de l’instant présent, vous découvrirez la véritable nature de la rencontre avec vous-même ou avec une autre personne. Vous découvrirez que le Paradis a toujours été là, alors que tous les autres vous disent qu’il est ailleurs dans l’au-delà.
C’est vrai qu’ils ont raison d’un côté mais ils pensent à la mort physique, alors qu’il s’agit tout simplement de la mort de vos illusions de consommation dans ce monde physique fait de matière et de rien d’autre.
Ils aimeraient avoir des sensations, des plaisirs mais ils sont si fugaces alors on veut en profiter un max. On se déchire, on se fait la guerre pour des lambeaux de paix, d’espoir, de jouissance alors que tout se trouve en nous et en notre regard de la vie.
En nous circule la paix car on a compris notre véritable nature, notre véritable venue en ce monde, notre véritable destin ou contrat que nous nous sommes engagés à suivre. Notre âme est parfaitement au courant de tout cela mais notre tête ne veut qu’en faire à sa tête !
Alors soudainement, quand la question financière passe en arrière plan, on découvre qu’au lieu de gagner 3 ou 4.000€ par mois pour joindre les deux bouts, on peut vivre avec un RMI sans trop de problème.
Beaucoup de gens pensent toujours qu’il faut qu’ils gagnent du pouvoir d’achat mais, en fait, ils n’ont pas compris qu’en voulant cela ils vont dans le sens du système. Car croyez-moi même si demain votre salaire double, après demain vous retrouverez les mêmes problèmes.
Sur le moment cela vous aura apporté le relâchement de quelques tensions mais quelques mois plus tard, le système fera qu’on vous prélèvera plus et vous retomberez obligatoirement dans vos soucis initiaux.
Certes votre train de vie aura augmenté mais pas forcément les plaisirs que vous supposez. Vous aurez autant d’emmerdes, voire plus, car ces gains ne sont qu’extérieurs et donc périssables. Par contre, à l’intérieur, personne ne peut rien vous prendre.
Être libre ne vient pas des facilités extérieures mais d’une attitude intérieure qui s’adaptera toujours à toutes les conditions matérielles extérieures. C’est la clé et c’est pour cela que le système vous gave de films et d’émissions en tous genres à la TV ! Il faut occuper votre attention afin que vous ne vous posiez pas de questions qui dérangent.
L’objectif est de vous arrêter de penser à autre chose que ce que le système veut. On vous parle de tout. On a des pubs dans tous les coins pour la maladie, les oméga 3 et la voiture qui va faire que vous allez toucher le paradis en devenant un surhomme… arrêté dès le premier feu rouge rencontré !
Le rêve n’appartient pas au monde de la matière, à l’extérieur. Alors au lieu de rêver votre vie, faites que votre vie soit un rêve.
C’est facile et cela ne coûte quasiment rien. Minimisez votre train de vie à l’essentiel et vous dégagerez le temps nécessaire pour faire les choses dont vous avez envie ! N’allez plus acheter le dernier truc à la mode mais investissez dans ce qui vous rapproche de votre rêve.
Personnellement, je rêve d’un ordinateur super puissant (enfin qui ne rame plus du tout) avec un écran assez grand (car j’ai souvent plein de fenêtres ouvertes), avec les logiciels qu’il me faut (les meilleurs si possible) et qui ne plante jamais car un informaticien s’occuperait de tout.
Là-dessus vous y mettez une box à 100 mégabits qui ne tombe jamais en panne et puis le reste deviendra secondaire. Vous mettez tout ce matos dans une piaule à 15-20°C en pleine cambrousse dans un petit village loin des routes fréquentées et tout sera parfait !
Une petite sortie de temps en temps dans une grande ville pour savoir ce qui se passe et où en sont les “travailleurs” et éventuellement rencontrer physiquement quelques personnes avec qui je fais du business.
C’est pas grand chose et c’est pour cela que c’est totalement atteignable. En fait, c’est quasiment réalisé mais à la vitesse où roule l’informatique mon matos commence à se faire vieux… Juste besoin d’un bon upgrade et cela sera pour 2009.
Et puis, pour mes “revenus” je donne quelques formations par-ci par-là pour garder le fun du super prof que je suis (n’est-ce pas !) et puis développer cette monétisation de cette activité internet pour me permettre de faire ce que ma petite voix me dit de faire !
Par les temps qui courent, le tourisme planétaire est déconseillé, la consommation se veut plus écologique, les déplacements en voiture plus limités, etc. laissant ainsi la place à un retour à des valeurs fondamentales : vivre l’humain en toute simplicité véritablement !
Alors, allez-vous continuer à courir longtemps pour nourrir un système qui se meurt ou plutôt pauser pour véritablement découvrir vos véritables besoins afin de vous épanouir sérieusement dans la magie du bonheur de l’instant présent ?
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 8 décembre 2008 et réactualisé sur le blog 345D le 23 mai 2012.
(3 commentaires)
Cath
23 mai 2012 à 7 h 59 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Super cet article !
De mon côté, c’est réalisé ! Une cabane en pleine cambrousse, des repas de plantes sauvages alliées à de belles balades… un ordi toujours dernier cri puisque sous Linux… quelques menues monnaies de rsa et hop ! j’ai réalisé tous mes rêves de richesse et de bonheur ! 😈
LightSeed
31 janvier 2013 à 14 h 41 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
C’est ce vers quoi je tends, mais je me suis pas mal chargé depuis le début. J’ai notamment, et inconsciemment au début, toujours écouté ma petite voix et donc pris des risques inconsidérés avec mes jobs (démission en tous genres lorsque cela commençait à me gaver, activité indépendante novatrice où j’ai toujours été « trop » dans le don pour pouvoir compenser mes dépenses etc….).
Résultat, à 45 balais, je suis toujours locataire, je suis chargé au niveau remboursements d’emprunts, et donc dans l’obligation pour faire vivre ma petite famille de trouver à minima 2500€/mois 😕 Il faut que je tienne comme ça jusqu’à fin 2014, où j’aurai fini de tout rembourser…..On a beau avoir la « foi », il y a quand même des moments où il faut faire face, dans le creux de la vague, et c’est un peu épuisant……..
Carthame
6 février 2013 à 13 h 20 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
COUCOU LAURENT,
je viens témoigner de mon expérience en la matière. J’ai changé complétement de vie il y a maintenant 2 ans environ : divorce, pas de travail mais une foi intangible. je me retrouve seule dans une région qui n’est pas la mienne d’origine, le peu d’argent que je récupère de ce divorce sert a créer ma petite librairie ésotérique. Depuis maintenant 1 an et demi, je suis commerçante, j’ai un emploi absolument passionnant avec des rencontres extraordinaires mais sans le sou puisque ma librairie ne peut pas me payer…..je touche le RSA et je suis dans une abondance totale. je m’explique : je suis logée gratuitement, sans frais de téléphone (téléphone pro), d’électricité, je mange peu et surtout des légumes et fruits de saison, et chaque fois que j’ai besoin de quelque chose, l’Univers m’envoie les moyens de l’avoir. ce sera sous forme de cadeaux, d’invitations, ou autres. voici un exemple parmi les nombreux que je vis chaque jours : un jour ou mon moral n’était pas bien haut, je décide d’aller en ville faire les boutiques, un manteau m’attire l dans un magasin, celui-ci était soldé a 50 % pour les personnes ayant la carte de ce magasin ( ce qui n est pas mon cas). je vais pour sortir de la boutique dépitée quelqu’une dame que je ne connais pas me propose de me prendre le manteau avec sa carte ce qui m’a fait bénéficier de la réduction !!!!! Voila un des nombreux exemple d’abondance que je reçois de l’Univers, et je remercie a chaque fois car les cadeaux sont illimités si on en prend conscience.