Il fut une époque où, lorsque l’on entendait la sonnette de la porte retentir, nous savions que ce n’était pas forcément bon signe, surtout si nous avions reçu un petit bout de papier nous disant qu’un recommandé nous était destiné. A chaque fois, notre cœur tressautait et notre mental s’en donnait à cœur joie pour mettre sur notre écran intérieur des scénarios catastrophes en veux-tu en voilà…
Le facteur, habillé de bleu, était toujours sérieux, et son sourire était souvent resté au vestiaire. Je me rappelle combien il était heureux de déguerpir une fois le récépissé signé. En effet, on pouvait ressentir facilement qu’il ne voulait pas être là quand vous ouvririez la fameuse lettre, car il savait intérieurement que vous alliez vous prendre un coup, un autre coup derrière les oreilles.