Depuis quelques années, une prise de conscience se fait naître à propos de la santé de notre mère la Terre. Sans elle, comment pourrions-nous non seulement vivre, mais manger et profiter de ses bienfaits. Les prédateurs que nous sommes, et spécialement les avides de fortune à pas cher, ont puisé sans compter.
Aujourd’hui le Développement Durable semble une nécessité, mais est-ce seulement ceci ? Non, nous entendons parler du management durable, de l’entreprise durable, de l’économie durable, etcetera etcetera… Bizaroïdiquement cela se fait en parallèle de la Deuzéroïte : Management 2.0, entreprise 2.0, gouvernement 2.0, etc.
Nous sommes dans une mouvance qui dit tout simplement : « faisons différemment ». Changeons notre paradigme parce que celui qu’on suit depuis quelques décennies va définitivement nous tuer. Est-il un peu tard ? Oui, assurément, mais aussi gamins que nous sommes, nous espérons qu’une main venue de nulle part viendra corriger nos bêtises.
Les rationnels jurent que la technologie les sauvera. Ils espèrent qu’une découverte majeure permettra d’effacer l’ardoise de la pollution et puis, par on ne sait par quelle magie, les forêts repousseront, les espèces disparues réapparaîtront, les ressources se reconstitueront.
Et puis quand ils verront que la solution tarde, ils feront comme a toujours fait l’homme dans ses pires moments, ils imploreront un Dieu quelconque en marmonnant : » Dieu, pardonne-moi, je ne savais pas. J’étais ignorant et maintenant je m’en remets à toi, ô toi Seigneur créateur de toute vie sur Terre. »
Il allumera une bougie bio issue du marché « équitable » et une fois tourné les talons, il recommencera à pester comme avant contre le bon Dieu car il y aura des coupures de courants, des restrictions d’eau, des légumes OGM plein les étals, quelques côtelettes qui se battront en duel mais plus de poissons du tout.
Il savait ce qui se passait mais il pensait que cela n’était valable que pour les autres, pas pour lui ou sa famille. Il était au-dessus de ça car, après tout, il avait une bonne paye et des chances de carrière réelles, là-bas du côté de l’Asie. Et puis, tout s’est emballé, tous les prix ont commencé à augmenter et on sentait le début de la fin !
La Terre est un vaisseau spatial où des communautés de vie doivent vivre en harmonie. Par exemple, posons le problème suivant : Comment ferions-nous pour aller visiter une autre planète dans un autre système solaire quand la terre rendra son dernier souffle.
Construira-t-on un vaisseau si géant qu’il pourra contenir une population suffisante d’humain pour éviter l »extinction totale des races humaines. Admettons qu’il faille 100 ans de voyage. Où allons-nous stocker l’oxygène suffisant, la nourriture suffisante, la quantité d’eau suffisante tout en assurant la maintenance du vaisseau. Combien de pièces détachées, de carburant, etc.
L’équation est vite faite ! On n’aurait même pas le temps de sortir du système solaire que déjà nous aurions à faire face à de très très gros problèmes. L’idée générale est donc de fabriquer un vaisseau qui s’auto-entretiendrait, qui puisse en plus regénérer l’eau, évacuer les ordures et les rejets en tous genres tout en s’assurant qu’il puisse renouveler la qualité de l’air sans compter la gravitation artificielle.
Vaste programme que la Terre remplit admirablement. Retraitement automatique des déchets, fixation du carbone et renouvellement de l’oxygène de l’air, végétation et fruits à volonté, à la rigueur quelques bouts de viandes par ci par là avec autant de variété que l’on veut. Gravitation assurée pour le bon déroulement des choses, système immunitaire, variations de climats, eau potable à volonté et ressources semblant inépuisables.
Alors notre Terre n’est-elle pas le plus beau des vaisseaux spatiaux ? Vous me direz qu’elle tourne autour d’un soleil, certes mais à quoi sert une fusée sinon d’aller à un point à un autre ? Qui voudrait vivre toute sa vie dans un train TGV sans mettre le pied dehors et de profiter de la vie ?
Certaines races et civilisations que nous pensions « primitives » nous rappellent aujourd’hui que c’est nous qui sommes dans l’erreur. Ils n’avaient pas la télévision mais savait regarder la Nature et tous ses programmes. N’avaient pas les docteurs en blouses blanches mais connaissait les secrets des plantes qui guérissent.
Aujourd’hui, ces blancs essayent de les piller car ils veulent faire des sous par l’extraction des principes actifs. Ils coupent et détruisent parce qu’ils ont oublié de communiquer avec la Nature elle-même. Voici 2 extraits de poème de ces primitifs que nous avons exterminés par notre arrogance.
Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme,
c’est l’homme qui appartient à la terre.
Nous le savons : toutes choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu.
Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même.
Seattle, Chef Indien Suquamish
La terre est notre mère, prends en soin
Honore toutes tes relations
Ouvre ton coeur et ton âme au grand esprit
Toute vie est sacrée, traite tous les êtres avec respect
Prends de la terre ce dont tu as besoin et rien de plus
Fais ce que tu dois faire pour le bien de tous
Remercie le grand esprit pour chaque jour nouveau
Dis la vérité ,mais seulement pour le bien de tous
Suis les rythmes de la nature, éveil et sommeil avec le soleil
Réjouis toi de ton passage sur terre,mais n’y laisse pas de traces.
Les images et dessins pourront sembler folkloriques pour certains pourtant ils contiennent tous un message qui nous dit : « Sois en harmonie avec la Nature, avec Ta Mère la Terre qui prend soin de toi car chaque atome qui te constitue lui appartient ».
Je rends grâce à ces civilisations qui savaient ce que l’homme blanc ne savait pas. La grandeur est à l’intérieur des choses et non à l’extérieur.
La perfection ce n’est pas de faire quelque chose de grand et de beau mais, de faire ce que l’on fait avec grandeur et beauté.
…philosophe indien
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 28 janvier 2008 et réactualisé sur le blog 345D le 3 mai 2012.
(3 commentaires)
Cath
3 mai 2012 à 9 h 08 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Malheureusement, le lien que tu donnes en fin d’article est mort…
Brigitte
3 mai 2012 à 23 h 18 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Erreur réparée, lien supprimé.
Bizzz
Nora
15 janvier 2013 à 1 h 43 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
UN GRAND MERCI. 👿