On nous annonce le début des contractions pour mi-juillet 2010, et nous sommes tous impatients de pouvoir enfin accoucher à un nouveau monde plus lumineux.
En effet, quand papa fit le petit cadeau à maman, la forme (la géométrie) fut offerte à la Matrice de Vie (maman qui vibre d’amour). Puis, jour après jour, notre petit corps passa d’un truc informe (ni queue ni tête) à une créature absolument craquante.
Les préparatifs de papa semblèrent longs et il était très impatient, car en lui une force inconnue le poussait à titiller maman avec insistance et tout en douceur néanmoins.
Après de grands moments de mise en chauffe de maman vint le moment de la libération finale et du petit bonus extatique qui nous donne de nouveau envie de recommencer le tango dès que possible.
Dans cette étincelle de ce truc bizarre qui nous traverse et qui nous fait du bien, maman a souri de toute son âme, car enfin son corps physique, qui n’en pouvait plus d’attendre, avait reçu le meilleur de papa…
Bien qu’ils n’aient pas forcément pensé à moi sur le moment, je sais que quand c’est l’heure, une ribambelle d’anges sont là pour parfaire le travail allant de l’étincelle des yeux qui disent “j’ai envie de toi” à “Ha que ça fait du bien”, une fois que, les yeux dans le vague, on se remet de nos évanescences encore présentes…
Vous ne vous doutez pas une seconde que, lorsque vous croyez être seul(e) avec votre partenaire, il y a du monde qui assiste aux ébats. Et pourtant, ils sont aux premières loges et savent tout à fait la moindre de vos pensées ainsi que la nature de vos sentiments…
Restez donc cool à ce propos et faites comme eux. Allez-y avec le sourire et soyez comme un gosse, avec innocence et enthousiasme, qui se dit qu’il va y avoir un grand spectacle où la surprise est toujours la bienvenue…
A ce niveau, ce fut déjà un accouchement de papa mais viendra ensuite celui de maman. Il est clair qu’entre les deux, on sait tout de suite qui va faire le plus de travail, et quand on change de dimension, les énergies féminines sont fortement mises à contribution…
Ainsi juste pour la statistique, si papa a passé 59 mn à chauffer maman pour lui livrer le colis en 1mn (soit 1 heure au total), maman, de son côté, va mettre environ 6500 heures pour mettre à jour ce qui était caché dans ce têtard minuscule…
Alors messieurs, si vous pensez que vous êtes toujours plus forts que les dames, revoyez rapidement vos positions et allez faire de suite de gros bisous à votre dame, parce qu’au final elles apprécient justement d’être reconnues à la pleine hauteur de leur contribution.
Bref, d’un truc ridiculement petit qui gigotait de la queue comme un têtard très enthousiaste, nous sommes tous passés au stade de la grenouille qui barbotait dans le lac interne de maman où tout nous était donné sans compter.
Puis un jour vinrent des grondements du ciel et de la terre, et le lac sembla comme aspiré dans un vortex- trou noir. Déjà féru d’aventures nouvelles, on y fonça tête la première car nous savions que c’était le nouveau monde qui nous attendait…
Pendant des mois et des mois, coincé dans notre bocal aquatique, on entendait des sons bizarres. Ça passait de trucs rythmés-saccadés comme des rires, à des voix complètement étouffées…
Quelquefois on ressentait comme de l’amour quand une pression du ciel venait à nous caresser (papa, maman ?). Et puis, il y avait ces voix si bizarres, plus aiguës que la normale, où la joie semblait avoir toujours été (nos petits frères et sœurs).
On ressentait alors un bien-être, comme si des anges du ciel nous caressaient ce truc qui cognait en nous et auquel nous nous étions habitués. Et puis, il y avait parfois des orages (papa et maman qui se crient dessus…), mais le plus nirvanesque était ces vibrations du ciel que l’on appelle la musique.
Il y avait des musiques sombres, glauques, tandis que d’autres étaient profondément méditatives. Alors, ébloui par tant de magie qui venait de l’autre monde, nous avons désiré y aller voir de tout notre cœur.
Là encore, l’impatience du spermato (le motard de la Vie) désirant dévaler l’autoroute de maman à vitesse max se fit sentir. L’envie de redécouvrir nos origines fit que nous étions de nouveau très impatients.
Ainsi quand les signes avant-coureurs de l’ouverture du ciel se firent entendre, nous nous sommes arc-boutés sur nos petites jambes et, de notre plus belle intention, on y a plongé la tête la première.
Nous sentions alors un espoir immense en nous-même, car nous savions que c’était le Nouveau Monde auquel on aspirait de tout notre cœur. Sauf que personne ne nous avait donné les détails de ce qui allait se passer pendant notre ascension vers ce Nouveau Monde.
D’abord, cela me prit la tête. J’avais l’impression que l’on voulait m’essorer tout ce que j’avais appris pendant ces 9 mois de glandouille en apesanteur. J’en fus effrayé mais impossible de faire marche arrière.
En clair, j’étais complètement obligé de suivre la musique alors que je pensais déjà que j’avais le libre arbitre ! C’est bien moi qui avais décidé de m’engager dans cette aventure, et maintenant j’en étais totalement prisonnier !
Mais bon, quand on est dans la mouise, on ferme sa gueule, on avale les couleuvres et on continue d’avancer; même si à l’époque je n’avais pas de dents, je suis sûr que j’ai serré les mâchoires comme un animal !
Bref, essoré comme un linge, je sentis comme un truc qui venait me chatouiller le 7ème chakra. C’était étrange puisque ça semblait être comme de la lumière et qu’en même temps c’était froid !
Là aussi, mes cheveux ne se dressèrent pas sur ma tête car je n’en avais pas encore, mais c’était tout comme. C’était électrique, comme des piqûres que l’on me plantait mais ce n’était pas si désagréable. Je dirais, tout simplement, bizarre.
Après cela, j’ai senti que l’on m’arrachait la tête, car, soudainement, il n’y avait plus de pression. On aurait dit que j’étais dans un monde de légèreté, mais qu’en même temps quelque chose m’attirait vers le bas.
Bref, c’est à ce moment-là que j’ai ressenti une vive lumière dans mes yeux. C’en était si éblouissant que je me suis demandé qui avait des projecteurs aussi puissants. Je me doutais bien que c’était lumineux de l’autre côté, mais autant que ça, pas du tout !
Mis complètement en black-out, moi l’aveugle de service, j’ai commencé à sentir que j’avais des abattis qui, eux aussi, avaient dû se désosser pour passer dans ce vortex qui me semblait quand même très étroit (le trou d’une aiguille ?).
Ce n’est que plus tard que j’ai compris que c’était l’essoreuse de service afin que ce qui appartenait à l’ancien monde (mon bocal au lac si douillet) reste à l’ancien monde. OK, jusque là j’avais compris le pourquoi, mais sur le moment cela m’a semblé un peu tiré par les cheveux.
Mais le plus beau et le plus inattendu restait à venir, car une fois extrait de l’essoreuse, je me suis pris (outre cette lumière ultra puissante) un coup de froid monumental ! Je me les suis carrément gelé !
Moi qui pensais que l’amour était chaud, eh bien j’ai été accueilli plutôt froidement à mon humble avis. Mais ceci passa rapidement en arrière plan quand soudainement j’entendis des hurlements qui me cognèrent dans la tête.
C’est sûr que de ce côté-là, ils avaient oublié de baisser la sono. En effet, tout ce qui n’était qu’écho dans mon bocal devint d’une telle intensité que je découvris vraiment où se situaient mes tympans.
Ils étaient devenus de vrais tambours où chaque son devenait un bruit assourdissant et surtout si fort, que je me demandais où était le malade qui tapait de toutes ses forces sur mes délicats petits tambours…
Il faut dire que, pendant des mois, il avait vraiment fallu que je tende l’oreille pour percevoir la discussion des anges. Je me suis donc dit que la copie était à revoir mais que je verrais cela plus tard…
En effet, ébloui comme un linge que l’on voulait aseptiser, grelottant comme un africain plongé tout nu dans un lac du Groenland et assommé par la musique des sphères, je sentis soudainement un truc encore plus tordu que tous les autres.
Moi, grenouille aquatique en milieu tempéré, je me sentis étiré comme un ressort par une force invisible totalement implacable. Ce qu’il y avait de plus lourd (ma tête pleine de croyances) se vit irrémédiablement attiré vers les basses vibrations de la densité.
Non seulement j’ai découvert que j’avais des jambes accrochées à une cordelette pleine de vertèbres (1ère séance de kiné ?), mais j’ai aussi senti que ma boîte crânienne battait des tempes comme les ouïes du poisson en pleine séance de pranayama (oxygénation rythmée) avant la méditation.
J’ai vraiment eu l’impression que la box allait exploser et ce, probablement à cause de toutes mes conceptions et croyances que j’avais élaborées pendant tous ces longs mois de “gestation”.
Il faut dire que je m’étais préparé dare-dare dans mon bocal pour faire une apparition tonitruante dans le Nouveau Monde. Bref, je sentais bien que mon petit scénario n’avait aucun effet sur ce qui se passait véritablement.
Alors, en pleine confusion mentale dans un corps totalement refroidi avec la sono à fond, j’ai senti une douleur horrible au niveau de ma Kundalini. C’est comme si un ange m’avait donné une tape sur les fesses avec une vigueur insoupçonnée.
Ce fut tellement violent (pourtant il ne me semblait pas avoir ouvert le robinet du cœur) que j’en ai eu un mal de tête colossal. J’avais rêvé de la montée de la Kundalini mais pas vraiment réalisé ce que cela voulait dire véritablement.
En effet, l’effet de surprise était tel que j’en avais totalement oublié tous mes autres symptômes, jusqu’au moment où j’ai voulu pousser ma gueulante… Et là, j’aurais dû fermer ma gueule, mais j’ai pas pu !
C’est ainsi qu’à ma première respiration “divine”, j’ai vraiment fait fort en respiration pranique. J’ai eu carrément l’impression qu’un volcan de lave s’était déversé dans un truc que je connaissais pas (mes poumons).
On peut dire que j’ai toussé très fort, au point qu’un cri strident sortit d’on ne sait où et fit carrément sursauter mon petit corps déjà meurtri par autant de nouveautés !
Bienvenue dans le Nouveau Monde, ils disaient dans les pubs angéliques… Ben moi, si j’avais su, j’s’rais pas venu ! Mais bon, à peine remis de mon propre cri, on me coupa les vivres et, soudainement, j’ai commencé à paniquer un brin…
Comment j’allais croûter maintenant ? C’est une question à laquelle j’avouerai que je n’avais pas pensé ; qui peut imaginer que les anges vont vous couper les vivre ? J’étais devenu profondément dubitatif, mais j’avais encore un résidu de foi qui restait quelque part !
Pendant cette profonde méditation fesses à l’air (déjà !), je sentais bien que quelque chose me pelotait sans vergogne, comme si on essayait de me nettoyer d’un truc qui m’aurait sali… J’ai laissé faire et pas trop ouvert ma gueule, car j’avais commencé à comprendre que respirer ça coûtait !
Puis soudainement, un truc bizarre me prit au plexus et, malgré toute ma volonté, j’ai respiré très fort pour hurler mon malaise. Oui, j’ai insulté à gorge déployée ce “Divin” qui s’était vraiment foutu de ma gueule !
J’ai blasphémé si fort que, pour me faire taire, les anges me collèrent une tétine pour que je la ferme. Et, ô surprise, en la refermant, j’ai reçu une giclée d’un truc qui me faisait du bien.
Vous comprenez que j’ai appris sur le tas, et à une vitesse éclair, qu’en relâchant un tout petit peu la pression sans relâcher la tétine, à chaque fois un nirvana me caressait la glotte, puis l’épiglotte, puis je ne sais pas quoi, mais cela a fini néanmoins d’éteindre le feu du plexus !
Bref, je ne vais pas décrire la suite parce que, gavé comme une oie, j’ai pioncé si fort que le reste m’a échappé. Néanmoins, aujourd’hui, on me refait le coup du Nouveau Monde plein de tant de promesses…
J’ai donc décidé, expérience à l’appui, que toute projection de ma part sera plus un problème à résoudre de l’autre côté qu’une aide, alors exit le tricotage mental par rapport à ce qui va se passer…
Ensuite, je vais faire dans la fluidité maximale pour passer l’essoreuse sans trop de difficulté, et puis j’ai passé commande pour avoir un manteau d’amour, une paire de lunette de soleil et des boules quiès…
J’ai aussi bien compris qu’ouvrir sa gueule un peu trop tôt n’est pas signe de sagesse, ainsi que de vouloir faire monter la Kundalini plus vite que prévu. Mais, promis – juré, je me remets illico presto à la respiration pranique !
Fort de tout cela, j’espère que je serai un beau bébé dans le Nouveau Monde et que les nounous angéliques vont craquer devant la malice que j’aurai dans les yeux. On m’a fait le coup une fois, alors on ne m’y reprendra pas deux ! Un mec averti court 2 fois moins de risques dit-on…
Je sens qu’elles vont apprécier qu’un préhumain fraîchement accouché puisse être aussi agréable que ça. Je compte donc sur chacun d’entre vous afin qu’on leur fasse un effet bœuf. Ce sera notre cadeau à nous pour eux ! Ils le méritent bien, ne pensez-vous pas ?
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog 4D5D le 29 juin 2010 et réactualisé sur le blog 345D le 16 août 2012.
(1 commentaire)
LINDA PQ
16 août 2012 à 17 h 13 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
😈 MERCI LAURENT, DE CETTE BELLE PRÉSENTATION , JE ME RECONNAIS DANS TOUT CELA ET J’OUVRE GRAND MON COEUR POUR L’ARRIVÉE DANS CE NOUVEAU MONDE DE PURE CONSCIENCE. MILLE MERCI MON AMI. ❓