Quoique l’on dise, j’ai vraiment l’impression que la mode du réseau social est en train de vivre une petite mutation qui n’ose pas dire que cela commence à pédaler dans la choucroute. La vague de la découverte est maintenant derrière.
En effet, comme beaucoup, je me suis inscrit chez les quelques ténors du marché, il y a 2 ou 3 ans et j’observe la tendance. A travers leur petite newsletter mensuelle qui se rapproche plus du rapport d’activité de votre compte, une tendance apathique apparaît.
Pour des raisons discrétionnaires et pour éviter les attaques de déni compréhensibles, je ne vais pas nommer lesdits réseaux. Mon objectif est plutôt de faire l’inventaire de ce qui se passe avec une certaine objectivité.
Quand on s’inscrit dans un réseau social, c’est souvent parce que nous avons un besoin de se faire connaître, soit pour trouver un job, soit pour du business. Alors, on passe un temps certain chaque jour à trouver des relations qui veulent bien faire partie de votre réseau.
Cela prend un peu de temps mais, après quelques mois, notre réseau s’est étoffé suffisamment pour se dire que c’est pas mal, surtout qu’il est généralement dupliqué chez les autres concurrents.
On se voit ainsi gratifié d’un même réseau (à quelque chose près) mais sur 3 ou 4 réseau sociaux différents. On arrive même à se demander sur quel réseau on va communiquer avec sa relation, si relation il y a véritablement.
En effet, les 2 personnes ayant le même besoin, celui d’augmenter son réseau, on accepte assez facilement. Mais pratiquement, qu’est-ce que cela donne ? Rien ou quasiment rien. Alors, à quoi sert de s’être arraché à tout compléter pour avoir un dossier au top avec plein de recommandations ?
J’ai l’impression d’avoir suivi une mode sur laquelle certains s’en mettent plein les poches. Mais au final, à part une notion de recrutement, le réseau social n’est qu’une chimère qui vous dit que vous allez y gagner quelque chose mais sans préciser l’ordre de grandeur.
On a donc la réponse du berger à la bergère : Un réseau se construit lentement et il faut donner, donner et encore donner dans l’espoir d’un hypothétique gain. Il me semble connaître cet axiome tant rabâché par d’autres institutions. Bosser, bosser et bosser, et peut-être que vous aurez une augmentation…
A part une poignée d’individus vraiment orientés réseau, qui ne parlent, ne rêvent que réseau et réseau, la grande majorité reste sur la touche. C’est compréhensible car le réseau tissé avec le temps et sur son calepin n’a rien à voir avec les réseaux sociaux d’internet.
Sur internet, on trouve vite plein de copains qui vous écoutent et qui sont d’accord, mais ils vous oublient aussi vite que vous les avez connus. On tape donc vraiment dans le virtuel dans tous les sens du terme.
Les réseaux sociaux sont du virtuel pour personnages virtuels vivant dans du virtuel, où les gains restent évidemment virtuels.
En allant visiter un site qui n’existe commercialement que pour l’utilisation des réseaux sociaux, j’ai découvert cet intéressant article intitulé « Réseaux sociaux et comportements tribaux« . Cet article explique d’une manière claire et concise les dérives et les anomalies des réseaux sociaux.
Pour ma part, j’ai arrêté de passer mon temps sur ce genre d’application pour revenir à la bonne vieille méthode du papier crayon (sur Excel quand même !). Car pour moi, une relation c’est déjà quelqu’un à qui j’ai serré la main, que j’ai regardé dans les yeux et avec qui j’ai causé suffisamment longtemps pour savoir s’il est intéressant pour moi ou non.
Les discussions sur Skype, ou sur la ligne gratuite de la box, sont loin d’être suffisantes pour vraiment connaître votre interlocuteur. Même si vous venez un jour à leur serrer la main, il y a quelque chose quelque part qui ne joue pas.
Bon, soit je suis trop vieux pour vivre dans du virtuel, soit j’ai trop d’expérience et cela me permet de prendre un recul suffisant pour me dire qu’au final les réseaux sociaux sont du flan, et donc pas vraiment utiles à part pour ceux qui ont du temps à perdre.
Quand je vois les efforts déployés par certains réseaux pour avoir des témoignages, c’est dire que les mouches viennent de moins en moins vite se coller sur le pot de miel. Et puis quand on les lit, on perçoit que cela vole à la cime des arbres, c’est-à-dire à très basse altitude.
Néanmoins, à part ceux qui sont déjà out sans le dire, les réseaux sociaux qui sont devant font des prouesses d’ergonomie informatique assez spectaculaires. On sent que leur business leur tient à coeur et qu’ils ont une véritable volonté de vouloir faire mieux.
Pour moi, ils sont une source d’inspiration marketing mais malheureusement je n’ai pas les moyens financiers, temporels et techniques, pour mettre en oeuvre les idées qu’ils me donnent. Je leur reconnais donc un véritable professionnalisme.
Cela n’empêche que j’aimerais bien savoir quel est véritablement le pourcentage d’actifs dans leur base de données. Une grosse partie doit être en sommeil pour l’éternité compte tenu de la vitesse des échanges informatiques.
Heureusement que mon navigateur se rappelle des mots de passe sinon j’aurais depuis longtemps disparu des tablettes. Pour l’instant, je laisse les choses dans les tuyaux au cas où, mais quand cela commencera à s’entartrer durablement, j’y mettrai fin sans aucun remord surtout pour ceux qui me prélèvent quelques sous régulièèèèèèèèèèremnt sur mon compte bancaire…
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 12 août 2008 et réactualisé sur le blog 345D le 4 avril 2012.