Nous avons vu dans le précédent article que les 3 premières principales qualités du cœur sont l’appréciation, l’humilité et le courage. Elles s’enfilent les unes dans les autres comme les perles d’un collier, alors voyons la qualité qui se situe après l’acte du courage.
C’est alors que la 4ème qualité rentre en jeu, celle de la compassion. Pas la compassion de pacotille édictée par les religions. Pas cette compassion où il semble normal de prendre le fardeau de souffrance de l’autre à son compte. Non, ceci ne fait que vous rabaisser dans les basses fréquences (et c’est même étudié pour…).
En effet, quand le véritable pouvoir de la compassion vous étreint, vous sentez un élan du cœur à vouloir aider votre prochain sans pareil. Mais aider son prochain ne veut pas dire aller pleurer avec lui et le conforter dans sa souffrance. En fait, la véritable compassion ne comporte aucune trace émotionnelle ou sentimentale. Elle est seulement énergie qui se donne pour aider son prochain à se relever quand il a trébuché.
Ce don de soi aux autres n’est que la projection de ce qui se passe en notre cœur véritablement. La Source est don par essence. Elle ne juge pas, ne discrimine pas, elle donne et donne. Cet élan d’amour est donc normal chez tout être humain; mais pour l’étouffer, la religion n’a pu que la détourner de son chemin.
On ne peut supprimer l’eau de La Source, alors on la détourne et on la canalise afin qu’elle ne puisse retrouver l’océan avant la fin de sa vie. C’est ainsi que la religion a redirigé cet élan d’amour en l’amenant dans le désert de l’ignorance. Ainsi, je répète, la compassion n’est pas de souffrir avec les autres mais plutôt d’être une lumière qui donne de sa présence et qui baigne ceux qui l’entourent d’une vibration plus élevée.
La véritable compassion n’est pas larmes de tristesse et chialeries en tous genres. Elle est un soleil qui donne de la chaleur là où il fait froid. Elle est lumière là où il fait sombre. Elle est écoute là où il y a expression. Elle est calme là où il y a tumulte. Elle est rayonnante là où il n’y a plus d’espoir. Elle est don là où il y a manque.
Tout ceci n’est possible que lorsque la 5ème qualité est présente, celle de la compréhension. Hé oui, la compréhension, non pas celle du mental mais celle de quelque chose de plus intime. C’est à l’image du 1er enfant que vous venez d’avoir. Il n’y a point besoin de vous expliquer que ce bébé est faible et qu’il faut donc l’aider. Non, vous n’avez besoin d’aucune explication mentale pour savoir ce que vous avez à faire.
Vous comprenez d’instinct que sa vie est entre vos mains. Il est totalement démuni face à tout, et c’est pour cela que nous aimons plus particulièrement les enfants en bas âge. C’est parce qu’ils nous permettent d’exprimer naturellement cette qualité d’amour infini que l’on peut avoir quand quelqu’un met sa vie inconditionnellement entre vos mains.
C’est ce qui donne la force à l’homme pour aller s’arracher au boulot, de même pour la femme mais d’une manière différente. C’est de cette compréhension dont je parle. Elle est bien souvent occultée par un mental, mais nous savons au fond de notre cœur que nous pouvons comprendre bien des choses sans passer forcément par le cerveau.
Cette compréhension est celle qui nous dit que nous sommes énergie et que nous sommes totalement imbriqués-intriqués dans tout ce qui nous entoure, aussi bien dehors que dedans. Cette compréhension est en sorte ce lien d’appartenance qui nous dit que toi c’est moi et que moi c’est toi. Ainsi, tout ce que l’on prodigue à l’autre sans aucune contrepartie n’est que l’expression de La Source dans son état d’être primordial.
Cette compréhension est comme un parfum qui se dégage de nous, et aucun neurone n’est nécessaire pour la vivre et l’exprimer. Elle EST et nous savons intimement qu’elle EST. Sans elle, nous ne pourrions véritablement vivre, et si vous regardez bien tout ce qui se passe à l’extérieur de vous, vous la verrez en action tout autour de vous.
En effet, même le grincheux prodigue de la bienveillance. En fait, chaque être humain ne vit que grâce à cette compréhension intime qu’il réfutera de base si vous lui en parlez. Peu de personnes osent aborder ce sujet, car elles le trouvent trop intime, trop secret, trop vulnérable, au point de mentalement affirmer tout le contraire.
Oui, qui ose avec courage se découvrir à la vue de tous dans ses moindres mouvements énergétique intérieurs ? En tout cas pas les adultes, cependant les enfants (selon leur degré de conditionnement) seront plus à l’aise à être ce qu’ils sont. Hé oui, pourquoi nous sentons-nous mal à l’aise quand quelqu’un nous dit que l’on vient de rougir ? Pourquoi cette pudeur, et surtout cette volonté à vouloir nier l’évidence ?
Ainsi, quand vous avez acquis suffisamment de cette compréhension qui habite au cœur même de votre être, vous pourrez enfin aborder avec légèreté la 6ème qualité fondamentale du cœur qu’est le pardon. En effet, là encore il existe le pardon de pacotille de la 3D, celui du pardon mental mais qui en fait ne pardonne rien au niveau du cœur…
Le véritable pardon, c’est la capacité de notre cœur à avoir compris que c’est un état naturel d’acceptation. D’acception de quoi ? D’acceptation que l’autre a fait du mieux qu’il a pu en fonction de ce qu’il était à ce moment-là. En effet, on a du mal souvent à pardonner tellement le coup était tordu, pervers, voire sadique.
Mais en fait, cette personne était-elle dans ses meilleurs moments, et surtout en quel état réactionnel était-elle par rapport à vous ? Dans l’exercice du pardon, nous oublions souvent que l’autre est un miroir de nous-même. Certes, le miroir est loin d’être nickel chrome, car il est aussi embué que le nôtre. Il y a donc des déformations réactionnelles injustifiées qui font que pardonner nous semble une couleuvre impossible à avaler.
C’est lorsque vous avez compris que l’autre tordu n’a fait que répondre à vos propres trucs tordus que vous comprenez intimement que l’autre n’est pas le bourreau sadique et vous la blanche colombe immaculée. Voilà pourquoi je parle plus d’acceptation que d’oubli de ce qui s’est passé.
Le pardon de pacotille vous fait croire que pardonner vous libèrera et vous fera oublier l’évènement. Nous savons tous que c’est faux. Par contre, le véritable pardon, c’est l’acceptation véritable en votre cœur que ce fut une expérience qu’il vous faut accepter pleinement, car vous n’êtes ni victime, ni coupable, mais seulement un être incarné en expérimentation et que c’est donc normal.
Ce n’est que lorsque vous baignez dans l’émotionnel et l’affectif que les choses se gâtent et pourrissent la relation. Ces pesanteurs typiquement 3D sont dépassées quand on cultive les qualités que j’ai décrites précédemment.
En effet, le vrai pardon n’est possible que lorsque la compréhension est présente. Cette dernière découlant de votre compassion naturelle, qui elle-même fait appel au courage d’être soi-même, qui lui même provient de cette humilité si cool née de notre capacité à savoir apprécier ce qui est.
Ainsi quand on ferme la boucle, le pardon est directement relié à notre capacité à savoir apprécier ce qui est. Alors, quand une personne proche vous a fait un truc qui vous a fait très mal, en fait, il vous a rendu service afin que vous puissiez faire appel d’une manière forte aux 6 qualités fondamentales du cœur.
Je ne veux pas dire qu’il faut forcément lui envoyer un chèque de remerciement pour soin curatif, mais, en fait, nous lui envoyons quand même un chèque divin qui s’appelle la gratitude. Vous ne pouvez pas savoir combien la personne pardonnée véritablement peut vous renvoyer en retour de la gratitude.
Ainsi, une emmerde maximale cache souvent un chèque en blanc angélique à qui sait aller au-delà des apparences montrées et exacerbées par le mental-égo. Un vrai pardon rapproche d’autant plus fort qu’il est sincère et véritable. Alors, pourquoi passer sa vie à aller dans des stages d’évolution personnelle quand vous avez à disposition tous les reliquats du passé à pardonner ?
J’ai fait cette expérience de grand nettoyage dans mon passé, et je peux vous garantir qu’avoir le cœur léger n’est que la conséquence d’avoir lâché toutes les lourdeurs qui s’y accrochaient. Ensuite quand c’est fait, vos autoroutes communicationnelles du cœur seront dégagées au point que l’amour de La Source associé au sentiment d’unité de l’UN sera un puissant cocktail pour vous aimer et aimer le monde entier en conséquence.
En comprenant et en vivant ce cercle des 6 qualités fondamentales du cœur, vous allez cultiver le rond-point de l’authenticité. L’art de l’Authentique, c’est l’art d’être de moins en moins du toc, du vide, du dégonflé, du superficiel. Sa forme hexagonale est en accord avec la Lumière Authentique qui n’est autre que les particules de conscience adamantine.
Hé oui, l’Authentique il n’y a que ça de vrai. Tout le reste n’est que de l’illusion appartenant à une poche d’espace-temps qui disparaitra tôt ou tard, comme la poche placentaire du nouveau-né. A la naissance du bébé, elle sera alors recyclée, emportant avec elle tout ce qui a fait que vous avez pu croitre suffisamment pour pouvoir mettre le nez dehors.
Voici pourquoi la résurrection est le stade final de l’Ascension. C’est un changement de corps avec un changement de paradigme total. Petite chenille devenue papillon verra bien ce qui se passera alors…
Laurent DUREAU
Article précédent: Les 6 qualités fondamentales du coeur (1/2)
Article paru à l’origine sur le blog 5D6D le 25 novembre 2011 et réactualisé sur le blog 345D le 6 novembre 2012.
(2 commentaires)
Nicole.A
6 novembre 2012 à 16 h 09 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Merci pour ce bel enseignement, rappel de ce que nous sommes en vérité.
amélie
8 novembre 2012 à 18 h 54 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Avec toute simplicité ces belles vérités que l’on expérimente de plus en plus sur le chemin. 😛