Sans lui, nous serions soit déjà mort, soit déjà un légume ! Alors comment faire pour éviter les désagréments qu’il occasionne sans pour cela passer à côté à chaque fois ?
Il y a bien nos chers scientifiques qui cherchent à nous dire que c’est normal, mais au bout du compte, on a quand même l’impression que l’on se fout un peu de notre gueule. Certains tournent au stress tandis que d’autres le fuient comme la peste.
Où se trouve le juste équilibre entre ceux qui fument le stress comme un joint ou une gitane et ceux qui toussent et crachent les poumons comme les tuberculeux en phase terminale ?
Pour répondre à cette question, il serait intéressant de noter la véritable nature du stress. En effet, le stress ne nait pas de l’amour sinon cela se saurait. Sa terre de prédilection est la peur.
La peur provient de la séparation. Le stress est donc une séparation entre une incompréhension mentale et l’expérience d’une réalité à venir. On ne stresse pas pendant l’effort mais avant !
Et puis si c’est après, c’est parce que nous ne sommes pas vraiment sûr de ce que nous avons fait. C’est vrai que si vous avez égorgé la concierge parce qu’à chaque fois qu’elle vous voyait, elle s’égosillait dans la cage d’escalier sur vos qualités de locataire, ce n’est, en fait, que le début d’un autre évènement que vous redoutez.
Le stress est donc généré par un état interrogatif sur nos capacités à réaliser ou passer une expérience. Certains chanteurs disent que le stress leur est utile pour se défoncer sur la scène tandis que d’autres feront la même prestation sans un iota de ce poison.
Le stress n’est donc point nécessaire pour oeuvrer correctement. La différence, c’est qu’au final, l’un sera boosté sur le moment tandis que l’autre vivra plus longtemps.
En effet, le stress n’est pas neutre sur notre état de santé. C’est un véritable poison qui nous tue aussi sûrement qu’un paquet de cigarette. Le seul truc, c’est que parce que tout le monde n’arrive pas à le maîtriser que globalement tout le monde en meurt et que cela paraît donc “normal”.
Tout le monde est d’accord pour dire l’idiotie du mode de fonctionnement de la société actuelle et il ne vient à l’esprit de personne de modifier son propre comportement afin de corriger le tir.
Il semblerait que la vérité doive s’appliquer aux autres avant de se l’appliquer à soi-même !
Le stress est donc un truc aussi normal qu’un virus ou qu’une maladie chopée au détour d’un coup de froid local. Cela fait donc l’affaire de l’institution médicale qui pourra vous refourguer toute sa pharmacopée de mort.
Le stress est un poison car il est l’expression du conflit d’un mental complètement anxieux qui vient se mélanger à de la dynamite émotionnelle pour enfin exploser quelques cellules biologiques qui n’avaient rien fait sauf que de se trouver là…
Notre corps est le souffre-douleur de notre ignorance et nous trouvons que cela est normal, que c’est la vie et que nous n’y pouvons rien ! C’est dur d’être un mouton aussi conditionné au point d’accepter que la souffrance fasse partie du jeu de la vie.
Alors que l’on ne vienne pas me dire que la vie est trop dure et qu’il faille donner tous ses pouvoirs aux institutions extérieures pour essayer de mieux vivre. Nous sommes nos propres bourreaux !
Le stress n’est donc que la conséquence logique de notre ignorance à connaître nos vraies capacités. Je suis sûr que vous avez déjà su affronter des épreuves avec sérénité et que vous avez réussi sans vous faire du sang d’encre.
Le stress n’est point nécessaire pour avancer sur la voie de l’éveil car il suffit seulement de se réveiller à soi-même. Ouvrir les yeux du cœur et comprendre que notre mental n’est qu’un dictateur quand il est aux commandes.
C’est notre façon de penser linéaire qui nous cause tous ces ennuis. C’est notre façon d’accepter les règles des autres qui fait que nous avons les genoux qui tremblent quand il faut monter dans le camion qui vous mènera à l’abattoir.
Être un mouton, c’est être assuré d’avoir la peur au ventre au moindre changement, au moindre imprévu et qu’est-ce que la Vie sinon changement, adaptation et découverte ?
Le stress c’est comme les médicaments, c’est réservé à ceux qui ont la maladie de l’ignorance de ce qu’ils sont véritablement.
Un gagneur projette l’enthousiasme et ce qui fait trembler son bras c’est le surplus d’énergie et non le manque d’énergie. Le stress n’est que l’incompréhension de notre véritable nature.
Certes me direz-vous, nous ne sommes pas parfaits ! En cela, je réponds que c’est vrai et que c’est même la véritable raison de notre incarnation sur Terre.
Nous sommes ici sur Terre pour nous parfaire dans l’expression de ce que nous sommes afin de connaître la perfection de ce que nous sommes.
Alors arrêtons de tourner autour du pot avec toutes ces frictions intérieures et découvrons que mettre un peu d’huile d’amour entre nos différents éléments intérieurs fera que nous ne couinerons plus au moindre changement.
Le stress est une vibration de frottement qui nous use, même si c’est pour sauver notre peau ! Cela n’est pas une raison en soi pour faire perdurer l’idée qu’il est nécessaire pour survivre.
Préférez plutôt de vivre et vous verrez qu’il se fera beaucoup plus discret. Mais pour vivre en bonne harmonie avec ce qui nous entoure, il faudrait commencer par ne plus croire le baratin des séries télévisées et du 20h !
La vie n’est pas forcément friction musicale décalée par rapport à ce que nous sommes. Nous sommes seulement un peu rustiques dans notre compréhension de ce que nous sommes véritablement.
En commençant à nous aimer intérieurement inconditionnellement, nous faisons oeuvre de paix sociale en nous. Chaque pensée, chaque acte de compréhension posé sur nos ressentis nous rapproche de notre véritable être.
Chaque pas, aussi minime soit-il, est un pas vers votre liberté et votre co-naissance à vous-même. Il s’ensuivra une meilleure compréhension intuitive de votre milieu et donc une meilleure réaction.
Je ne dis pas que cela ne couinera plus mais il est quand même plus facile de mettre un doigt d’intention amoureuse sur les parties sèches qui manquent d’huile d’amour.
Ayez l’oreille du chef d’orchestre qui saura détecter lequel des violonistes n’est pas en forme dans le tumulte de sa symphonie. Certes vous ne pourrez baffer tous les acteurs en présence à chaque fois qu’ils déraillent mais votre remarque compatissante et ferme leur donnera le courage de mieux faire la prochaine fois.
L’être humain n’est pas seulement une machine biologique au même titre qu’une voiture. Cela n’est que la vision d’une institution médicale qui veut vous faire croire que vous n’êtes rien qu’un tas de cellule qu’ ils peuvent charcuter à volonté.
Vous êtes nettement plus que cela car, à l’intérieur, il y a le chauffeur (votre mental) ainsi que votre client (votre âme). Autant le chauffeur peut être nerveux dans les embouteillages, autant votre âme se fout de ses états d’âmes…
L’âme veut vivre le frisson de l’expérimentation tandis que le chauffeur veut vivre l’ivresse de la vitesse sans pour cela connaître un brin de mécanique. On peut comprendre que la carrosserie va plier tôt ou tard.
Chaque stress est une tension appliquée à la voiture et à ses différents éléments. Il y aura donc toujours des couinements au moindre nid de poule sur la route mais il n’est pas interdit de rouler sur autoroute.
L’autoroute, c’est le chemin d’éveil que vous aurez découvert et aménagé de telle sorte qu’il n’y ait plus de feux rouges, de piétons et de radars….
En effet, pourquoi limiter la vitesse de votre épanouissement sous prétexte que d’autres conduisent comme des pieds dans des caisses pourries et souvent en état de drogués ?
Vous pouvez rouler en paix dans le silence de votre magnificence. Nul besoin d’aller chercher des crosses dans les stations services afin de se sentir vivre. Seul le doux murmure de l’air dans la fenêtre entrouverte suffira à vous renseigner sur la météo extérieure.
Le stress n’est pas une fatalité tout comme l’ignorance ou la peur. Il n’est qu’un épiphénomène que l’on peut tolérer en ce monde de fou furieux où la majorité des chauffeurs n’a même pas encore ôté les étiquettes et le plastique de protection du casque qu’ils portent depuis leur naissance.
Sortir de notre autoroute intérieure, c’est être assuré de plier de la tôle et de se faire éclabousser. Il est donc conseillé d’avoir un abonnement conscient à “l’auto-wash” divin fourni gratuitement à notre naissance.
C’est clair qu’en venant en ce monde, nous savions que nous avions plus à faire du rodéo et du stock-car plutôt que la tournée dominicale du pâté de maison.
Nous avons tous un véhicule unique d’où certaines distorsions compétitives et ce n’est pas parce que vous avez un gros 4×4 de compétition qu’il faut nécessairement vouloir faire du stock-car avec des 2CV !
Certains peuvent encaisser des stress importants parce que leur monture est en rapport. Alors la première règle de toutes les règles est d’éviter d’aller concourir dans les catégories supérieures.
Si déjà, pour vous, parier 20€ sur un cheval est difficile alors ne pariez pas votre paye dessus ! Le stress est proportionnel aux enjeux et aux risques alors risquez là où vous êtes sûr de gagner.
Facile à dire mais pas facile à faire me direz-vous ! Détrompez-vous car l’expérience m’a apporté la règle suivante : Si tu paries sur quelque chose qui ne dépend pas de toi alors prépare les mouchoirs, mais par contre si tu paries sur tes propres capacités alors les Dieux seront avec toi.
En clair, parier sur vous-même donnera toujours de meilleurs résultats que parier sur les autres. Et puis, plus fort les autres douteront de vous alors plus fort vous pourrez vous investir sur vous-même.
Remerciez les autres de leurs commentaires acerbes car, sans le savoir, ils ne font que vous aider à vous dépasser. La foi s’acquiert sur l’ouvrage et non dans les livres.
Et puis dites-vous que s’il faut plier de la tôle alors autant qu’elle soit pliée selon vos conditions car au final vous pourriez en faire une œuvre d’art qu’on vous jalousera.
Le stress se révèle donc un atout quand il nous sert à nous écouter intérieurement pour nous faire grandir. A l’inverse, il est totalement destructif quand on est sourd comme un pot…
Laurent DUREAU
PS: Cet article a été écrit dans le cadre du petit challenge mensuel de la communauté “A la croisée des blogs” (organisé cette fois par Nicolas de Stop-Timidité) où mon blason reste encore en lice malgré l’usure du temps. Bref la carcasse roule encore mais pour combien de temps encore ?
Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 25 février 2009 et réactualisé sur le blog 345D le 30 mai 2012.