Nous sommes le fruit de nos rencontres avec le monde, et tout particulièrement avec les êtres humains qui ont eu une influence considérable sur le cours de notre vie. Hier matin, dès mon réveil, j’ai appris que mon Maître était retourné au ciel.
Je dis Mon Maître car il a été le premier à me faire voir au-delà des yeux physiques. Il a été un grand virage , le premier dans ma vie, avant que je n’en rencontre beaucoup d’autres sur le bord de la route.
Sans lui, je n’ai aucune idée de la vie que j’aurais menée. Tout ce que je sais, c’est que sans son enseignement, je n’aurais jamais vécu ce que j’ai vécu. Ma vie aurait été toute différente et probablement beaucoup moins sympathique.
Je ne l’ai connu que par les vidéos, les livres, les bandes audio et jamais je ne l’ai rencontré en l’espace de 30 ans. Trente ans de compagnonnage, 30 ans de séparation physique mais aussi 30 ans de vie commune dans la même action : celle de la paix mondiale.
L’acide que j’étais a été canalisé puis mis en action pour le bien de tous. Mes souffrances ont été ce qui m’a poussé à l’action sans relâche jusqu’à aujourd’hui. Sans lui, je me serais littéralement bouffé moi-même par cette énergie qui coule dans mes veines.
Sans lui, je n’aurais pu connaître que, derrière le feu, l’incompréhension du monde et des mondes, se cachait un amour encore plus fort pour toute forme de vie. Il m’a appris le respect de la vie car il m’a fait découvrir la beauté de la vie.
Derrière son anglais que je comprenais à peine au début, j’ai appris à l’écouter avec mon coeur, avec mes tripes. Je comprenais sans comprendre. Je découvrais que je savais déjà, mais qu’il fallait que je calme mon mental afin d’entendre ma propre voix.
Il a fini son job sur Terre. Jamais épuisé par toutes les attaques des « bien-pensants » de notre monde, il continuait son enseignement dans cette paix qui l’habitait en permanence. Grâce à ses techniques, j’ai surtout vécu en mon corps des expériences que la science officielle dénie de toutes ses forces.
Son enseignement était intéressant, éblouissant quelquefois, mais cela n’était que des amuse-gueules pour le mental de l’occidental que j’étais. Assez rapidement, j’ai pu vivre des expériences que je savais véritables mais appartenant à d’autres mondes que celui de la matérialité ou physicalité.
Hier, quand j’ai appris cette nouvelle, mon corps, cellule par cellule, s’est épris d’une émotion douce, chaude comme des larmes et qui cria à sa manière « Merci ». Un Merci auquel j’ai déjà eu droit , bien qu’un peu différent, à la mort de mon seul frère, de mon père ou de ma seconde femme.
Un merci de gratitude d’une profondeur que même le plus profond des océans ne pourrait contenir. Un merci qui s’adresse à toutes les entités des mondes célestes. Un merci d’un silence si puissant que même notre Mère la Terre a dû ressentir qu’elle avait perdu un de ses plus valeureux enfants.
Je suis heureux pour lui car il a réussi sa mission, celle d’avoir éclairé le chemin de nombreux aveugles dont je faisais partie. Il nous a passé le flambeau car il savait que nous étions suffisamment grands et nombreux pour continuer son oeuvre de pacification de l’être humain.
Aujourd’hui, je pourrais me dire intellectuellement que je suis orphelin, mais en vérité ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, je sais que je n’en sais pas autant que lui, mais je sais qu’il sait que j’ai tous les éléments en moi pour continuer ma route seul.
Depuis déjà bien des années, j’ai parcouru d’autres chemins et fais mes propres expériences, néanmoins cela n’ôte en rien la gratitude que j’ai pour lui et l’amour sincère que je lui portais en silence.
Il a été un père qui m’a fait découvrir un père encore plus grand. Il n’a été qu’un intermédiaire qui a su s’effacer, comme savent le faire les vrais Maîtres. Pour moi, un vrai Maître c’est celui qui a maîtrisé son ego et son serviteur qu’est le mental. C’est celui qui se met au service des autres car il sait qu’il est avant tout un serviteur du véritable Maître que nos religions nomment de plusieurs noms.
Étant déjà en paix, je ne peux lui souhaiter de reposer en paix car il était la Paix même en action. A côté de lui, je ne suis qu’un apprenti à qui il reste encore des progrès à faire. Certes, j’ai déjà fait du chemin par rapport à la moyenne mais je crois sincèrement que l’on m’a donné une distance plus grande à parcourir.
Après tout, ce n’est pas vraiment la longueur du chemin qui importe mais dans quel état d’esprit on le parcourt. Je m’en vais donc le continuer sans lui « physiquement », mais intérieurement je sais que je serai toujours à ses côtés.
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 7 février 2008 et réactualisé sur le blog 345D le 1er mai 2012.
(4 commentaires)
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Cath
1 mai 2012 à 9 h 59 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
J’ai eu des sensations similaires à la mort de Salim Michaël en 2006…
Merci
esteves
2 mai 2012 à 18 h 52 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Que d’Amour. Je suis touchée par la vibration de ce texte. Plein d’Amour a toi Laurent. Bel ❓
nath
Nora
6 janvier 2013 à 4 h 50 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Bonjour Laurent.
Je n’ose le dire 😳 , allée 😆
Humblement Merci avec toute mon amour.
Nora
martine
6 janvier 2013 à 18 h 19 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
j’ai connu celà aussi, je te rejoins totalement sur ce sujet.
nous restons mème bien après ce vécu imprégnés de ce que nous avons reçu et intégré ainsi qu’un incommensurable amour envers ces êtres qui nous ont accompagné et enseigné d’une manière ou d’une autre…
bien à toi Laurent
Martine ☼