On verra, si vous le voulez bien, que la culpabilité a été l’instrument principal de la domination, en termes spirituels, de l’homme par l’homme. C’est donc une longue histoire d’amour avec moult rebondissements…
Et, comme dans tout truc spirituel, le mensonge ne peut se développer que sur quelque chose de vrai à l’origine, nos très chères religions n’ont donc fait que profiter d’une faille de l’esprit pour bâtir leur empire.
Oui, la culpabilité, quand on la regarde de l’extérieur, ressemble à des fringues, des oripeaux complètement mazoutés, qui font que lorsque quelqu’un nous touche, ou rentre dans notre aura, on se sent coupable inconsciemment de l’avoir mazouté…
C’est totalement inconscient, mais c’est pourtant toute la vérité. Car, au fin fond de nous, au tréfonds même, il y a ce sentiment que nous ne valons pas la peine de quoi que ce soit.
Cette espèce de dénigrement de nos capacités intrinsèques (nos dons, nos pouvoirs en tant que coCréateur), nous n’osons les regarder en face et y croire ! En résumé, notre propre puissance nous fait peur !
Cette peur, signe de notre séparation d’avec La Source, est l’œuvre de notre mental-égo qui en profite à mort pour établir son royaume qui sera forcément à côté de La Source et non dans La Source elle-même.
Ainsi, nos religieux de service ont joué sur du velours en profitant de cette faille de l’Unité. En nous sentant être en tant qu’égo, nous affirmons par là même que nous sommes séparés de La Source.
Dit autrement, on retournera à la maison quand et seulement quand nous aurons tout lâché concernant notre personnalité, et donc notre égo (celui qui nous dit que nous sommes différent des autres).
L’établissement de cette différence, surtout si on la plante en pleine 3D (et de plus trafiquée), les forces de la dualité ne feront qu’une petite bouchée de vos appels à l’aide !
Alors imaginez quand vous faites vos prières (Prière et Ascension, l’ultime vérité), cela ne fait que renforcer votre état de séparation. Dit autrement, on veut cicatriser nos plaies avec le couteau même qui nous a entaillé !
Je sais, c’est du pur délire et c’est pourquoi nous sommes dans la pure souffrance, car nous barbotons dans la pure illusion que seul avec notre mental-égo on pourra se sortir du bocal ou du bac à sable.
C’est le mazouté qui veut se démazouter grâce au mazout… Dit autrement, votre mental ne vous sera d’aucun secours, car lui-même est sous la domination totale de l’usurpateur ci-dénommé l’égo.
Alors, comment virer la culpabilité de votre vie si, dès l’origine, les propres fondations de votre égo reposent sur la culpabilité ? Voyez, on tourne en rond, alors il ne reste qu’à sauter du cercle très très vicieux.
La seule solution connue pour le niquer, c’est de jouer là où il n’a pas de prise ! Et là où il n’a pas de prise, c’est dans l’utilisation correcte du cœur dans l’instant présent.
Puisque l’égo se sert du mental pour nous dominer, il faut alors utiliser le cœur qui, lui, n’a aucun neurone ! Ainsi, au lieu de continuer à jouer dans la séparation (moi et les autres), le cœur nous rapproche de notre frère atomique qui, lui, peut nous envoyer tout ce qu’il faut pour nous en tirer.
En accordant notre confiance à l’autre partie de nous-même non incarnée, nous pouvons gentiment faire la nique à notre mental-égo, mais il reste quelques pièges à éviter.
Bah oui, les bords du bocal sont extrêmement glissants car tout est fait pour que l’on retombe dans celui-ci, là où règnent toutes nos croyances basées sur nos interprétations forcément égotiques….
Comme tout général qui veut gagner la guerre, la planification est obligatoire pour aligner ses troupes. Et puis, il est bien de connaître son adversaire en allant voir dans le passé comment il a réagi aux précédentes batailles.
En clair, le général égo a besoin d’aller dans le passé pour mieux établir ses troupes dans le présent avec la projection future du « comment l’autre va se prendre une raclée monumentale ».
Voyez, c’est clair, mais pour éviter de le faire jouer, on va se la vivre à l’instant présent, où aucun truc du passé interviendra, où aucune projection et attente ne sont possibles et où on accepte ce qui vient avec innocence.
En clair, vivre l’instant présent n’est pas se défaire de ce qui nous entoure, mais c’est accueillir ce qui vient sans aucune référence à quoi que ce soit. L’innocence (inno-sens ou sens innovateur) permet donc de ne pas utiliser les neurones dans sa partie mentale.
A partir de là, le général égo va franchement avoir les boules et il fera de son mieux pour vous ébranler dans vos fondations. Il va donc sortir l’arme de la culpabilité parce que vous êtes en train de le trahir, lui, le grand, le beau, le magnifique !
Vous lui enverrez alors dans les dents l’humilité, la simplicité et l’intégrité. C’est sûr qu’il va se sentir mal, lui qui n’est surtout pas l’humilité incarnée avec ses “moi je…”, “moi je…” et “Moi je…”.
Alors quand, en plus, vous optez pour la simplicité faisant en sorte que vous n’appellerez pas le mental à réfléchir, là il va se fâcher promptement. Surtout si, en plus, vous avez le sourire de l’innocent qui évoque avec malice que ses embrouilles seront démasquées grâce à votre intégrité.
Il ne pourra donc plus dire un truc et son contraire selon les conditions du moment qui l’arrange. C’est clair que là, il va commencer à être très énervé et il va vous mettre une pression maximale.
La réponse du berger à la très belle, ravissante et tentante bergère, sera l’arme fatale du “On s’en fout !”. Là, son petit vélo va carrément aller dans les décors qu’il a lui-même confectionnés avec beaucoup d’attention (barbelés, champs de mine, pieux acérés, etc.)
Dit autrement, à chaque fois que votre égo va s’en prendre une, à chaque fois il va vous ressortir un élément du décor qui vous tenait à cœur dans la définition de ce que vous pensiez être.
C’est comme à toute sortie dans les décors, il y aura un petit bouquet de fleurs en l’honneur d’une illusion qui y mourut ! A la fin, on ne verra plus qu’un champ de fleurs tellement on baigne dans nos illusions au quotidien.
Mais bon, il faut bien commencer par un bout, et ça commence par vivre dans l’instant présent. Il s’ensuivra qu’à chaque fois que quelque chose vous fait perdre votre paix intérieure, vous bifurquerez pour reprendre la route de la joie, l’égo va vraiment y perdre son latin.
C’est vrai qu’après quelques millénaires de latin, il va avoir du mal à apprendre une nouvelle langue ! D’ailleurs, c’est une langue morte et je crois que c’est vraiment la mort qui l’attend…
Ben oui, au fil de l’histoire, il y a toujours eu des empires que se sont matérialisés et puis qui se sont perdus dans les sables de l’oubli (sauf pour les historiens qui ne s’en remettent pas !).
C’est sûr qu’ils ont dû se faire fracasser dans une vie antérieure et ils essaient de refaire l’histoire pour savoir où ça a merdé. Apprendre de ses erreurs est une bonne chose, sauf quand c’est l’égo qui en profite pour étendre encore plus sa domination.
Bref, pour revenir à l’essentiel, quand vous ressentez une culpabilité même minime, ne faites pas dans la tiédeur. Envoyez-la balader de tout votre poids et continuez votre chemin.
Vous n’êtes coupable de rien, alors arrêtez de vous faire des peurs parce qu’un égo veut vous mener par le bout du nez. Soyez ce que vous êtes sans aucune honte, car vous êtes un fragment de La Source en action.
Vos malheurs, vos misères, vos souffrances ne sont que le manque de foi véritable en vous-même, en votre petit Soi qui vous habite. Lui, il est le fragment et tout ce qui l’entoure ne sont que les meubles et le bâtiment qui va avec !
En commençant à virer les meubles qui vous donnent une identité distincte des autres, vous allez découvrir combien ça résonne bien dans les pièces. Votre bâtiment (votre carcasse) en deviendra une cathédrale plein d’échos sympathiques.
Ensuite, vous pourrez vous en prendre à vos croyances en virant la déco et les statuettes en tous genres. Vous allez voir qu’à la fin, le ménage sera plus facile à faire que lorsqu’il y avait tous ces bibelots amassés au cours d’une vie.
Après, vous pourrez commencer à démolir toutes les pièces et appentis qui ont été rapportés avec le temps afin de retrouver l’unique pièce qui est au centre du monument : le cœur.
Et puis, si vous êtes vraiment dans l’esprit de la chose, vous verrez qu’il n’y a absolument plus besoin de la pièce centrale puisque vous pourrez commander le temps, la météo et les billets d’avion pour aller partout où vous voulez !
Oui, le jour où votre corps ne sera plus ce qui vous sépare du monde, ce qui vous sépare des autres, ce qui vous sépare des autres dimensions, alors vous l’embarquerez où vous voudrez dans les conditions que vous voulez.
En clair, vous ferez avec la toile de tente que vous pourrez ouvrir et fermer dans n’importe quel camping dimensionnel. Très pratique car quasiment aucun bagage à préparer et tout ça se fera à la vitesse de la pensée.
C’est vrai que l’on sera loin du lourd que l’on connaît aujourd’hui ! On sera aussi fluide que l’énergie qui traverse l’espace et la matière. Le temps n’existera plus vraiment et cet égo n’aura été qu’un souvenir paumé dans les annales des épreuves de 3D.
Autant, je vous avais dit “pas de pitié pour la pitié” (La pitié, encore une sangsue de l’Être à virer), autant pour la culpabilité, j’ai une phrase moins poétique mais aussi efficace. Mon slogan qui tue est : “Culpabilité mon cul !”.
Je peux vous dire que ça marche bien dans la majorité des cas. Du moins, j’ai un champ de fleurs assez fourni qui me prouve que le général égo est au moins redescendu au grade de sous-officier.
De temps en temps, il pousse encore un peu sa gueulante mais rapidement il se fait renvoyer dans les tranchées qu’il a lui-même creusées. Bah, tant que notre frère atomique ne vient pas nous tendre l’échelle de l’hélico pour ascensionner, il faut quand même faire avec la boue ambiante.
Ainsi, de temps à autre, mon petit sous-officier se fait plaisir à envoyer une baffe par-ci par-là si d’autres veulent l’agresser mais bon, on est en train de tirer les dernières cartouches de 3D !
Exprimé plus clairement, je ne sais pas combien de temps je vais encore pondre des délires, car ces derniers ne sont que des feuilles de chou pour ceux qui sont encore à l’œuvre avec moi dans les tranchées de la 3D.
Donc, ne vous inquiétez pas, parce qu’il existe que quelques possibilités si vous ne recevez plus les feuilles de chou :
1 – L’artiste a déserté le poste (volontairement ou involontairement)
2 – Vous n’êtes plus en 3D
3 – Vous n’avez plus internet ou d’ordi
4 – Vous avez perdu l’adresse du blog
Bref, pour conclure, veuillez rajouter à votre petit dico ascensionnel, le slogan suivant : “Culpabilité mon cul !” et n’oubliez pas de vous en servir à chaque fois que vous sentez les vapeurs de la honte vous dire bonjour.
Laurent DUREAU
Article paru à l’origine sur le blog 4D5D le 20 décembre 2010 et réactualisé sur le blog 345D le 20 septembre 2012.
(5 commentaires)
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Nicole.A
20 septembre 2012 à 13 h 12 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Merci Laurent,
J’aime ta formule magique.
levy
21 septembre 2012 à 8 h 34 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Qu’est ce que ça fait du bien …lol 😈
Car c’est tenace ces petites bêtes là.
Merci encore
kamala
12 novembre 2012 à 15 h 05 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Mais que du bonheur et meme la date de lecture … ce jour ! le lendemain de » l ouverture des tranchées » ! on a dù sortir ensembles ! bon c est parfait maintenant on s applique et on applique ! heu … je peux le faire ? ! bises à tous et sans retenue.
Jean-pierre Matteï
1 janvier 2013 à 12 h 47 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Un grand merci TRES CHER Laurent !
Le hasard n’existant pas….la lecture de ce texte vient de me rebouster !
Et je profite de ce message pour te souhaiter, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui découvrent ces mots……du Soleil, du Soleil, et encore du Soleil à tous les points de vu lors de ces tous nouveaux mois de 2013 !
Autrement dit >>> très très heureuse Annéeeee !!!
Pierr'Un
2 janvier 2013 à 5 h 54 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
« Tu ne jugeras pas / Ni les autres ni toi / Car aussi te damnes / Si tu te condamnes »
J’ai plastifié ces vers de Terre et de Pierre et, les ai collé au mur pour ne pas les oublier.
Laurent, tu es entrain de nous écrire les versets d’une nouvelle bible qui j’en suis sûr restera dans les annales autant que la première du moins je l’espère( c’est mon ego qui parle pour toi )
C’est clair, direct, limpide et fluide.
Bravo pour ton article.