Ayant fait un article pour Noël, il m’a semblé judicieux de poursuivre la logique d’une petite semaine. Autant Noël, si j’ai bien compris, était de se retrouver en famille mis à part la course aux cadeaux (qui se retrouve dans 1/3 des cas sur eBay le lendemain selon un sondage plus que récent). Alors ce Premier de l’An, c’est quoi ? La bonne bouffe, non pas vraiment on a déjà donné une semaine avant. Ce n’est pas non plus la famille, ça c’est fait. Non, ce serait plutôt dans la remise à plat de ce qui s’est passé, essayer de voir vers où on aimerait aller et puis rencontrer ceux qui n’appartenaient pas au cercle de la famille de Noël.
C’est vrai, la famille, les enfants, les petits-enfants, etc, c’est super, mais là on préfère sortir avec des gens extérieurs au cercle familial,avec des amis qu’on apprécie, avec des gens moins contraignants, avec des gens qui font que votre vie vous semble plus épicée ou plus cool.
Allez, ne dites pas que la famille ce n’est pas contraignant ! Il faut tout simplement reconnaître que Noël est un passage obligé et que l’on essaiera de rendre ces moments le moins pénible possible. Non, non, me direz-vous, on est super enthousiasmé, c’est classe. Allez, à part les gamins qui piaffent pour leurs cadeaux, on ne pourra pas me faire croire que les adultes s’éclatent du fond du coeur,… ils s’éclatent plutôt le ventre.
Bon (revenons au sujet), c’est les amis, les proches avec qui vous voulez attaquer une nouvelle année en commençant par une bonne bouffe, un plaisir personnel qui sort de la bûche de Noël ? Je vous comprends, il faut se lâcher un peu car cela normalement est excusable une fois l’an. Super, allez-y à fond, il faut bien enterrer le passé et s’ouvrir gaillardement à tout l’inconnu qui nous attend.
L’espoir est une qualité humaine que j’apprécie car il permet de repartir pour un tour en se disant que cela sera meilleur. C’est vrai qu’à chaque tour on apprend plein de choses. Certaines nous vont à ravir pendant que d’autres on attendra le prochain 1er de l’an pour les oublier.
On se dit adulte mais, en fait, on est des éternels gamins qui se la racontent un maximum une fois par an. Il faut bien des exutoires et c’est pourquoi, cette nuit-là, on se défonce un peu plus que d’habitude. Que c’est beau la vie ! Un éternel recommencement où l’on se dit que le meilleur est devant nous. Ce n’est qu’arrivé à un certain âge que l’on regarde derrière, quand on sait que l’on a un pied dans la tombe…
Alors, passons maintenant à ce fameux bilan de fin d’année qui nous servira d’assise pour les plus belles résolutions du monde. Il y a les résolutions que l’on gardera pour nous, celles qui nous tiennent vraiment à coeur et puis les résolutions pour la galerie. Celles que l’on oubliera dès le 2 janvier si la cuite a été suffisante !
Ok, tout va bien, la musique est connue, la partition passera de la clé de fa à la clé de sol. Clé de fa comme facile, fastoche, futile, à la clé de sol comme solution, solvable, enfin bref à ce qui nous ramène près du sol, près du carré des vaches avec les bouses, les barbelés et les clôtures électriques.
On enguirlandera tout ça avec des « Bonne Année » tous azimuts, tout automatique que soit le process. C’est quasi machinal car en réponse, en écho, on entend la même chose. C’est à celui qui dégainera le premier afin de ne pas se confondre en toi aussi, de même, etc. La gêne fait des fois que la personne surenchérit avec « surtout la santé ».
Alors là j’adore, car à chaque fois que j’entends cela, je suis obligé de serrer les dents pour ne pas rentrer dans le lard. Ca me travaille le self-control; mais qu’est-ce que c’est nul cette façon de penser.
Prenons un peu de recul et posons-nous la question suivante : » S’il me dit cela, cela voudrait-il dire combien j’ai perdu la santé, la forme ? Ai-je vieilli tant que cela ? Est-ce si visible ? Et puis, qu’est-ce qu’il a en travers de la gorge pour me dire cela ? Pour qui il se prend ? Ou c’est peut-être un faux-cul qui vient de faire une bourde ?…
C’est vrai, à quelqu’un qui est riche, lui souhaitez-vous d’être riche ? Non, il l’est déjà mais par contre, s’il a eu des soucis financiers, il n’y a pas de problèmes pour lui souhaiter une meilleure « richesse ». Cela semble un peu tordu comme processus de pensée mais comme je l’ai déjà mentionné dans plusieurs articles, quelle est la pensée racine à la pensée que l’on vient d’exprimer ?
Dans le cas de la santé, je ne fais que voir la personne exprimer sa propre décrépitude. Elle exprime ouvertement qu’elle a des problèmes de santé et que malgré tout ce qu’il y a autour (la famille, l’argent, l’habitation), elle est malheureuse de ne pouvoir revenir en arrière pour corriger ce fait.
Elle dit clairement : « Avant je faisais tout et n’importe quoi car j’avais la santé, mais maintenant que je ne l’ai plus, je me rends compte que c’était ce qu’il y avait de plus important car le reste n’était qu’illusion ». Un jeune ne vous dira jamais « bonne santé » à moins qu’il ait été ou soit un abonné à l’hôpital.
Alors que dites-vous pour fêter la Bonne Année ? Ecoutez-vous et vous allez découvrir des vérités sur vous-même. Certes, vous les connaissiez déjà, mais étiez-vous conscient que vous les projetiez à la tête des gens pendant le mois de janvier ?
Si vous dites « Très bonne année » cela veut dire que vous pensez que l’autre en a eu une très mauvaise. Si vous dites plein de joie ou de bonheur, cela veut dire qu’il n’a pas eu suffisamment de joie ou de bonheur pour ne pas dire des emmerdes et des malheurs. Si c’est du succès alors c’est qu’il n’en a pas eu vraiment, etc.
Alors ,dire simplement « Bonne Année » est-ce suffisant ? Oui dans la majorité des cas, car en voulant émettre du positif vous savez maintenant que vous ne faites que confirmer un négatif planqué.
Déjà, à lui tout seul, le « Bonne Année » possède une trace de « bananée ». Faut-il donc fermer sa gueule ? Réponse : au maximum ! Malheureusement, dans certains cas vous ne pouvez vous y soustraire, alors par politesse, dites-le de tout votre coeur en envoyant vraiment plein d’amour à la personne.
Dites-le véritablement avec votre coeur et cela annulera la projection négativiste que l’autre inconsciemment désire entendre. L’inconscient humain est plein de « mines à dépression » anti-personnelle. Le sabotage interne reste notre plus grande activité quotidienne.
Les anglophones ne s’en tirent pas trop mal avec un « Best wishes » (mes meilleurs souhaits) car le « Happy New Year » se rapproche dangereusement du « Bonne Année ». La formule me semble bonne car elle exprime un voeu d’une manière simple sans avoir à l’accompagner de quelque chose.
Par précaution, ne tombez pas dans la phrase archi-automatique du « Tous mes voeux les plus sincères ». Car cela veut dire que d’habitude ils ne le sont pas ! Le « Mes meilleurs voeux » implique que vous en avez de moins bons à son égard. Cantonnez-vous à « Tous mes voeux », point barre !
Bizarrement, cette absence de quelque chose sera la porte ouverte, l’aubaine pour votre interlocuteur de rajouter inconsciemment ce qu’il a envie d’y mettre car, après tout, qui mieux que lui sait ce dont il a besoin. La boucle est bouclée car celui qui veut entendre reçoit exactement ce qu’il désire, et croyez-moi, il s’en souviendra. Faire simple fera grandir votre image auprès des autres alors qu’en rajouter provoquera l’inverse.
En étant un écho à une demande, un miroir, une chambre de résonance pour l’autre, votre ego, le petit Soi, ne sera pas forcément content mais votre grand SOI, lui le sera. Vous n’aurez plus ainsi à essayer de fuir ces moments qui vous sont désagréables car vous pourrez faire surgir à n’importe quel instant , dans un premier temps, le bouclier du sourire franc, cordial et spontané avant d’ouvrir la bouche.
Alors pour le bien des gens que vous aimez, pour ceux qui vous côtoient régulièrement et pour tous ceux que vous croiserez, dites vos souhaits avec sincérité en plongeant directement dans leur regard car ils verront que c’est votre âme qui parle effectivement.
Alors les notes de solfèges ne seront plus de couleur noire mais lumineuses et elles mettront en valeur la couleur unique du papier que nous sommes. Chacun de nous a son livre avec ses noirceurs et ses couleurs, et il est toujours agréable d’attaquer un nouveau chapitre sur une page banche, blanche comme la pureté d’un ange ayant accepté de venir dans le bourbier de l’expérimentation terrienne.
Que le chapitre 2008 soit à l’honneur de vos plus belles couleurs !
Laurent DUREAU
PS : Le noir n’est pas une couleur mais l’absence de couleur.
Le blanc est la somme de toutes les couleurs.
Par contre en imprimerie où l’on utilise le système CMJN, l’encre noire existe pour donner du relief aux couleurs, une vision 3D plus réaliste aux trois autres couleurs fondamentales utilisées : le Cyan (le bleu du ciel, le mental), le Magenta (le sang, l’énergie de vie de la Terre) et le Jaune (le soleil, l’esprit).
Et puis si vous regardez votre écran, le système est le RVB (Rouge Vert Bleu) soit le rouge de la Terre, le vert (photosynthèse grâce au soleil) et le bleu du ciel. Dans tous les cas nous parlons des couleurs fondamentales où le noir n’existe tout simplement pas.
En bref, le noir c’est nous qui le fabriquons alors arrêtons d’en donner aux autres et broyons notre noir tout seul, si bien sûr on veut faire dans l’imprimerie émotionnelle !
Article paru à l’origine sur le blog Booster Votre Influence le 31 décembre 2007 et réactualisé sur le blog 345D le 11 avril 2012.