Toujours dans la vision de nous libérer de ce qui nous emprisonne afin de se préparer à l’ascension, je vais aujourd’hui aborder un sujet d’apparence classique et dont on pense avoir fait le tour d’une certaine manière. Certes, au début, vous vous direz, rien de spécial, mais à la fin vous découvrirez l’étendue réelle de ce que cela nous a tous fait, y compris à moi-même.
En effet, au fur et à mesure de ma préparation à la nuit de l’âme (parce qu’imaginez-vous que j’en suis encore assez loin), monsieur Bleu a su mettre le doigt sur quelque chose dont je ne m’étais pas vraiment rendu compte qui est le tarissement de la Source de Vie. Eh oui, c’est à l’image du kilométrage, plus le temps passe et moins la vitalité se fait grande.
On pense usure et il y a usure, mécaniquement c’est parfaitement normal pour nous les préhumains, mais quand cela se passe au niveau du cœur, je vous assure que l’on est surpris. On est encore d’autant plus surpris quand cela s’applique justement à ceux et à celles qui ont fait un bout de chemin sur la Voie et qui ont dépassé haut la main l’emprise des religions.
Oui, le simple fait d’emprunter le chemin amène une usure à laquelle on ne pense pas. Des preuves, des preuves, me demanderez-vous : eh bien, je vais vous en donner une toute bête mais radicale. cet EDL a dit que la majorité de la population allait aller sur les planètes 3,4 voire 5, et que cela ne dépendait pas de leur avancement sur la voie mais de leur cœur…
Dit autrement, le classement que j’avais fait des Travailleurs de Lumière, TDDL et TDDL reliés était parti sur l’idée qu’un endormi (un non-réveillé) était forcément inférieur, puisque non-conscient du processus de l’Ascension. C’était, comme vous avez pu le remarquer, une erreur, pour ne pas dire une connerie. Certes, cela a pu faire plaisir à ceux et celles qui se pensaient loin derrière pour cause de chemin parcouru faible, mais alors qu’en est-il pour ceux qui ont du kilométrage au compteur ? Est-ce l’inverse ?
J’en viendrai donc à citer un dicton hyper connu par tous les marcheurs : “Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers”. On la connait tous celle-là, et on l’arrange à notre sauce comme on veut, et donc comme cela nous arrange. Je vous propose donc une autre interprétation qui vient confirmer ce que monsieur Bleu a dit : un malfrat peut être plus avancé qu’un Travailleur de la Lumière et aller sur la planète 9 ou 10, tandis que l’autre, celui qui est sur la voie, se retrouver en planète 3, 4 ou 5…
Alors, elle est où l’embrouille ? Elle est déterminée comment cette évaluation que l’on nous dit être sur le cœur ? Nous, les Travailleurs de Lumière, on fait tout pour ne pas nuire, tout pour être en harmonie, tout pour être respectueux, tout pour être en paix, tout pour être, tout pour vivre l’amour inconditionnel et le non-jugement, tout pour travailler sur nos mauvais penchants, tout pour se rapprocher de La Source, et paf on se retrouve en queue de peloton, alors qu’un malfrat nous met 5 planètes dans la vue ? C’est à rien n’y comprendre, c’est le monde à l’envers, et puis, en plus, c’est dit par cet EDL , le perceur de la Vérité…
Mouais, ça doit être encore un test, encore un truc pour nous malmener l’égo afin de nous secouer le si peu de stabilité qui nous reste encore… Ben non, c’est autre chose mon frère, mon ami, et je vais te dire pourquoi, parce que moi, Laurent DUREAU, je suis les pieds dedans jusqu’au cou, pour ne pas dire plus. Pour être franc, c’est grâce à une paille longue comme le bras que j’arrive encore à respirer…
Cela m’a été difficile de savoir où j’avais foiré, et je m’en vais vous raconter combien je me suis fait avoir par le principe même d’être sur la voie. En effet, vous qui me lisez depuis suffisamment longtemps, vous savez quelles sont mes qualités et mes défauts. Vous savez ou percevez où j’en suis dans ma paix intérieure et dans ma fréquence. Et beaucoup d’entre vous me prennent pour quelqu’un à suivre, voire un “maître”, pourtant je me suis fait embouteiller…
Eh oui, les forces de l’ombre ont quand même quelques longueurs d’avance (et donc de l’expérience) pour faire en sorte que les moutons qui sortent de l’enclos puissent quand même se faire avoir par un second piège d’une subtilité incroyable. C’est à l’image d’un champ de mines. Le principe même est que les mines soient invisibles à l’œil afin de surprendre le marcheur. Mais sachant que certains ont la vue perçante et arrivent à voir les fils des détonateurs, ils arrivent à les éviter.
Connaissant cela, ils fabriquent un chemin paraissant sûr, mais en y plaçant une mine sans fil. Le marcheur sur la voie se voit donc guidé sur un chemin qu’il pense être juste, car il a ce discernement qui fait qu’il n’est plus un mouton. Et boum, il se retrouve les 4 fers en l’air sans comprendre ce qui lui arrive. Tous ses instruments fonctionnaient parfaitement, et pourtant cela n’a pas marché. Où était donc l’erreur, voilà la vraie question ?
Il m’a donc fallu trouver la réponse, car monsieur Bleu m’a poussé à le faire. J’ai donc tourné en rond tous les trucs dans ma tête. J’ai été piocher dans toutes mes mémoires, même et surtout les plus lointaines. J’ai mis tous les capteurs et instruments intérieurs au maximum de leur sensibilité. Ce n’était pas une aiguille dans une meule de foin qu’il fallait que je trouve, mais dans le hangar complet où des centaines de meules étaient empilées…
J’avouerai que cela m’a été pénible, au point de tout envoyer balader avec un “Bah, après tout, j’irai là où je mérite et point barre !!!”. Cependant, comme fondamentalement je suis un guerrier qui n’aime pas avouer défaite, j’ai sorti tout le grand jeu et quelques pistes ont fait jour, et c’est de cela que je vais vous parler maintenant car je suis à peu près sûr que l’on est tous tombés dans le panneau, d’où ce score ridicule sur l’échelle non pas de Richter mais qui s’en rapproche dans ses effets…
J’ai donc commencé par faire l’historique de mes élans vers La Source depuis aussi loin que j’ai pu. Et cela m’a amené à mes années de catéchisme (soit entre 8 et 12 ans). C’est sûr que dans les 2 premières années, je pensais plus aller jouer aux indiens et aux cowboys avec les copains dans la cour que d’écouter la bonne sœur.
J’avais déjà à cet âge là une forme de compassion pour elle, car je me rendais compte, malgré ses sourires à l’eau de rose, qu’elle ressentait vraiment être la nounou de service car les parents travaillant cette seule après-midi en cours de semaine où il n’y avait pas d’école ne savaient pas quoi faire de leurs gosses… Bref, c’était la garderie pour bambins heureux de prendre l’air, et surtout loin des bancs de classe (où il y a des notes).
Cependant, ce mot “Jésus” faisait quelque chose en moi mais je n’arrivais absolument pas à savoir exactement quoi. Ce n’est que lors de la “confirmation”, je crois, que le curé de la paroisse me demanda à me confesser. Sur le coup, je ne comprenais pas vraiment le pourquoi de la chose (puisque ne l’ayant jamais fait), j’ai vite compris qu’il fallait jouer le jeu pour ne pas avoir d’emmerdes…
Il faut dire qu’à l’époque, n’importe qui pouvait vous mettre une taloche ou plus sans demander aucune autorisation à quiconque. Alors quand le curé me demanda de libérer mon “cœur”, je lui ai sorti la bêtise la plus banale que je savais qui lui plairait et que forcément j’avais faite pour être crédible.
En fait, ce fut ma 1ère expérience de manipulation consciente sur un être humain et ça a marché. J’étais super content (et c’est pour ça que je m’en rappelle), car c’est le premier qui ne m’a pas refilé une baffe en me traitant de menteur (bien sûr que je l’étais, comme tout gosse qui veut planquer sa longue liste de conneries…).
Puis, pendant les 2 dernières années de catéchisme, entre 2 bastonnades (parce que j’étais le chef de la cour), mon petit cœur ne restait pas insensible à certaines paraboles. J’y sentais une vérité, au point d’en faire référence dans mes compositions à l’école. Les profs de Français d’alors avaient un petite sourire, car je crois que je devais être le seul à leur faire ce coup-là.
Ce devint pour moi tellement évident que, lorsque j’eus 14 ans, on me donna le choix entre l’école militaire (tellement mon impertinence envers les institutions était flagrante) ou de continuer l’école pour entrer ensuite au monastère quand je serais devenu plus calme. En effet, on m’aurait mis chez les curés (ou toute organisations ayant des règles strictes) j’aurais été capable de tuer tout simplement (sans rire).
Oui je l’avoue, j’ai frôlé la ligne rouge de si près que tout le monde pensait que j’allais tôt ou tard être enfermé avec des matons pour seuls maitres à bord. J’avais donc le choix entre la délinquance pure et dure ou devenir un curé tant j’étais aspiré par les écritures. Puis, adolescence aidant, mon mental pris le dessus par rapport à mes bras, je devins gentil, calme mais avec un verbe à vous couper n’importe quel jambon de Bayonne…
Puis la 1ère chose que je fis lors de mes 18 ans (c’était l’époque où la majorité fut abaissée de 21 à 18 ans), j’ai envoyé balader l’église catholique définitivement, car je m’étais rendu compte que ce qu’elle vivait et disait n’était pas totalement en accord avec ce que je ressentais des écritures. Ce fut à un tel point que je ne suis même pas rentré dans l’église à la mort de mon unique frère, ainsi que de mon père, et finalement de ma mère.
Je vous raconte tout cela juste pour vous faire comprendre que, derrière cette libération de l’emprise du mensonge de l’église, je me suis retrouvé projeté sur l’autre rive, non pas celle de l’athé, mais celle de l’étude de toutes les autres religions possibles afin de voir qui disait vraiment toute la vérité, et surtout la vivait au quotidien. A mon grand regret, elles baignaient toutes dans le même jus, cependant cette étude comparative m’avait permis d’engranger les petites d’or qu’elles contenaient et elles disaient toutes la même chose : aimes-toi toi-même, et le reste c’est du rab !
Eh oui, ce n’est pas le « aime-toi » dans le sens égotique, mais dans le sens que tout est en toi et toi seul pourras te connecter à “Dieu”, d’où l’évacuation systématique de tous les intermédiaires qui tentèrent de me faire rentrer dans leur “ordre”. Pour moi, il n’y avait aucun “ordre” terrestre capable de nous faire connecter véritablement à Dieu. Aucun exégète n’a été capable de tenir longtemps face à mes questions personnelles et donc embarrassantes.
Et, puis, obligatoirement, je fus guidé vers une autre religion appelée la science. Je savais que celle-ci était née en opposition à la domination Vaticane qui empêchait toute découverte des voies impénétrables du Seigneur. Bref, je fis donc des études scientifiques (ma petite voix m’ayant totalement incité à le faire), alors commet d’hab, j’ai mis les manettes à fond. Puis, comme vous le savez (pour les anciens lecteurs), j’ai avancé en appliquant les règles “spirituelles” dans mes activités professionnelles. Pour moi, la vie privée et la vie professionnelle étaient une et une seule.
Alors, où ai-je fait tout faux pour qu’un EDL me dise que j’ai le cœur sec ? Où ai-je foiré dans mon service à autrui ? Où ai-je foiré pour que l’on me dise que tout ce que j’ai fait envers l’humanité n’était qu’un coup d’épée dans l’eau. Où est l’erreur quand j’ai suivi scrupuleusement tout ce que ma petite voix m’a dit de faire ? Bref, plus d’une personne aurait envoyé cet EDL sur les roses en lui disant que tout cela n’est que de la provoc pour déranger mon égo qui, me dit-il, est immense…
Bref, c’est comme dire à un aveugle qu’il voit (parce que l’inverse tout le monde le sait mais n’y croit pas). En clair, je me suis donc mis à la recherche de là où j’avais foiré. J’ai cherché et j’ai cherché, et puis progressivement je me suis rendu compte que l’élan que j’avais pour le Suprême n’était plus vraiment là, bien que tous mes actes démontrent le contraire. Eh oui, l’eau du cœur s’est progressivement fait mettre en boite, je dirais même plus précisément en tuyau puis en bouteille…
La source qui devait librement s’expanser dans mon jardin du cœur, s’est fait puiser pour se faire mettre dans des tuyaux conceptuels, pour enfin finir en bouteille packagée. Ainsi une grande majorité roule pour l’étiquette d’une religion. Alors on boit un coup de catholique, d’islam, de judaïsme, de scientifique ou de toute autre étiquette, même celles qui sont neutres comme la mienne.
Au final, bien qu’ayant viré les eaux de “marque”, je me retrouve dans la même situation : l’eau de La Source ne coule plus dans mon jardin intérieur mais est canalisée souterrainement, ce qui fait qu’il n’y a plus de plantes à la surface. Ainsi, lorsque quelqu’un (baignant dans l’énergie Unitaire) nous regarde, il ne voit qu’un désert parce que nous, nous avons tout canalisé en souterrain pour alimenter une citadelle mentale qui suce toute l’énergie divine. La citadelle de l’égo est d’autant plus immense qu’elle a été capable de capter la Source à son origine.
C’est ainsi quand on regarde la définition du mot embouteillage, on retrouve les 2 significations qui veulent vraiment tout dire.
1 – Fait de mettre en bouteille
2 – Encombrement de véhicules ou de personnes sur une voie de circulation.
On comprend donc que le simple fait de marcher sur la voie amène forcément une façon de “mettre en bouteille” selon des concepts mentaux, et qu’ensuite cela crée forcément des “encombrements” sur une voie de circulation qui ne peut mener qu’à l’égo et uniquement lui. Ainsi quand il est dit qu’un brigand (qui n’a pas le temps de faire des prières ou d’étudier des enseignements) est plus proche du Ciel que ceux et celles qui n’ont pas arrêté de se mettre en bouteille, on peut comprendre le point de vue…
Il va sans dire qu’il me faut maintenant poser mon derrière et commencer à redonner libre cours au cours d’eau Divin que j’ai, par mon propre cheminement, amené à ne plus remplir son rôle qui est celui d’alimenter le jardin de surface qui ne demande qu’à recevoir les rayons de La Source, et d’aller librement abreuver les semences cachées en nos profondeurs Divines.
La reconnexion à La Source indique bien que nous nous sommes déconnectés, et ce n’est pas par de la tuyauterie mentale que l’on arrivera à monter au Ciel mais pas un abandon réel et complet à ce qui nous a toujours habité et que nous avons, au nom de l’égo, emprisonnée en voulant la canaliser.
Cet exercice me demandera donc de décrocher progressivement du clavier, car il est temps pour moi de laisser libre cours à mon icité, car sans cela, mon chemin aura été inutile. Comme je le disais, le « pont de l’UN pensable » est quasiment terminé et il est temps pour moi d’aller cultiver mon jardin intérieur avec tous les légumes qui voudront bien y pousser.
Je remercie donc monsieur Bleu de m’avoir fait découvrir que j’avais en quelque sorte laissé dépérir en mon cœur ce qui originellement m’avait donné toute cette ardeur à vouloir connaitre la vérité.
Bref, ceci ne sera pas mon dernier article mais sera probablement mon dernier blog. J’espère donc que vous saurez regarder en vous comment, et surtout combien de détournement de votre eau divine a été détournée au profit de votre marche sur la Voie au profit de votre égo.
Moi, j’arrive au bout du chemin, non pas par la mort physique mais par la mort d’un vouloir avancer pour le compte de l’égo. Je rappelle que le simple fait d’être encore dans la coquille fait que nous sommes régis par lui. Je pense donc en avoir fait suffisamment le tour, et il est temps que je m’occupe de regarder combien la végétation va pouvoir revenir sur ce terrain asséché par mes besoins de comprendre et d’être libre.
Laurent DUREAU