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Les cadavres de la raison, y sont où ?

raisonIl est vrai que, dans notre manière d’agir au quotidien, il nous semble normal de prendre des décisions et d’assumer autant que faire se peut les conséquences, cependant…

Oui, cependant il y a une face cachée à toute cette histoire, car depuis notre naissance, non seulement on nous demande de réfléchir avec notre mental, mais aussi, d’une manière indirecte, d’affirmer notre égo, notre différence en tant que mouton.

Il est clair que cet égo dont je parle tant n’a qu’un seul objectif : contrôler la baraque pour y régner en maître ! Ainsi, il nous parait tout à fait normal de baffer celui qui veut rouler sur nos plates bandes…

Alors, vous pouvez faire dans le jardin à la Française en taillant tout à l’équerre et en faisant des beaux dessins géométriques sur un terrain absolument plat comme dans les châteaux de la Loire, on verra votre aptitude à tailler tout ce qui dépasse de vos conceptions de l’univers et de vous-même.

Il est évident que le jardin a pour objectif de mettre le château en évidence, donc votre égo, votre paraitre. Il est clair que même si le buis sent bon, il n’apprécie pas forcément la taille que vous lui faites !

Quant aux spectateurs, ils apprécient le design des yeux mais n’aiment pas vraiment se casser la figure dans les buis qui sont, à vrai dire, peu enclins à la douceur tellement on les a taillés !

Bref, je veux dire par cette métaphore que plus votre monde projeté (le jardin) semble être taillé au carré pour le bienfait de l’égo (le château), plus votre conception du monde reste relativement écorchée (demandez donc au buis !).

Vous avez aussi le choix du jardin à l’Anglaise où là, histoire oblige, vous trouverez l’opposé du jardin à la française. Donc, flegmatisme oblige, le jardin ne sera pas aplati comme une carte Michelin mais plutôt laissé dans sa configuration initiale.

Il y poussera ce qu’il pousse mais, quand même, un petit coup de tondeuse régulièrement viendra donner cet air “de moquette verte” propice à jouer à des jeux typiquement anglais…

Il est évident que ce second style de dénaturisation de la nature comporte aussi ses inconvénients. Le seul point commun aux deux, c’est le “château” qui se trouve mis en avant chez les Français, alors qu’il est plus planqué, mais quand même là, chez les Anglais…

Bref, je vous rassure, je n’ai rien contre les Français et les Anglais, sinon que ce sont deux frères qui se tapent dessus régulièrement tout en se disant qu’ils s’aiment quand même…

Enfin, là où je veux en venir, c’est de vous faire comprendre que, quel que soit le look et le style de votre jardin, soit vous taillez le buis, soit vous passez la tondeuse. Dans tous les cas, ça saigne au nom de votre égo !

Je vous ai décrit cela afin de vous faire réaliser que personne n’échappe à la taille organisée par notre égo. Pour cela, le jardinier (votre mental) se fera un plaisir d’utiliser ses cisailles que l’on nomme la raison.

Ainsi, à chaque pas dans notre quotidien, nous nous permettons de tailler quelque chose au nom de la raison. C’est toujours justifié puisque, de toute façon, les plans du jardin de l’égo sont déjà formatés par nos croyances.

Quand je dis nos croyances, je devrais plutôt dire par les croyances que l’on nous a enfoncées dans le crâne par toutes les manières possibles. C’est dire que votre jardin suit les mêmes règles de construction qu’un lotissement : Tout le monde chez soi mais tous pareils !

Alors, que se passe-t-il quand un visiteur vient vous visiter ? Vous l’obligez à marcher selon vos voies et dès qu’il va marcher sur la pelouse, vous allez lui tomber dessus à bras raccourcis, prêt à lui coller un PV (une engueulade) en lui montrant le panneau “pelouse interdite” (même au chien en sous-entendu !).

Bref, au nom de la raison, nous allons systématiquement monter sur nos grands chevaux car il nous semble légitime d’avoir raison ! Qui accepterait de se faire bouffer le massif de fleurs par le cheval du visiteur (sans compter les crottins conséquents !)?

Tout ça, ça nous parait normal mais en prenant du recul, je vous pose la question suivante :

Préfères-tu être heureux ou avoir raison ?

Vous allez me rétorquer que les deux ne sont pas incompatibles, mais même si t’as raison, cela t’apporte-t-il la paix pour autant ? Réfléchis bien à ça avant de t’enferrer dans un couloir d’autodéfense de ton jardin…

A bien y regarder, notre comportement quotidien est beaucoup plus basé sur le maintien de notre jardin que sur le fait simplement d’être heureux. En cela, votre égo vous tient par les précieuses et vous dites amen !

Ainsi, à chaque fois que vous avez les boules, vous savez maintenant que c’est votre jardinier (votre mental) qui a fait des siennes. Pour lui, tout doit être classé, ordonné et propre. Il est donc impitoyable !

Alors, que fait-on quand on parle d’amour, d’harmonie, de douceur et de bienveillance ? Ben, apparemment rien puisque le jardinier est sur le qui-vive dès qu’un intrus vient poser ses semelles sur son terrain.

Ainsi, sans le vouloir, nous sommes en permanence en état de pseudo guerre larvée où chaque individu est susceptible d’être un terroriste qui veut attenter à notre personnalité, à notre égo !

Le déshabillage (votre jugement) du visiteur est donc systématique parce qu’en fait, c’est la non-confiance en l’autre (et donc en vous-même – voir article In Lakesh mon ami, in Lakesh ) qui fait que vous ayez peur !

Or, la peur appartient-elle à l’amour, à l’harmonie, à l’épanouissement tant désiré ? Ben non, pas du tout, alors je vous dis pas quand les proprios ont eu l’idée d’y mettre quelques molosses peu sympathiques !

Ces chiens de garde qui aboient et qui vous montrent les dents avant même que vous ayez le temps d’arriver au portail de l’enceinte du château vous mettent la pression et vous donnent systématiquement les jetons !

Ces molosses s’appellent les titres, Monsieur-ci, Monseigneur-ça, ou tout autre “grade” qui vous dit promptement que de toute façon vous êtes un minus, un imposteur, un moins que rien qui allez fouler la terre sainte de leur égo plus ou moins surdimensionné.

Ainsi, dès qu’un individu monte sur ses grands chevaux dès que vous avez émis une idée plus ou moins banale (c’est selon votre égo), vous êtes systématiquement attaqué par les mollets avant de vous prendre les coups de râteau ou de cisaille du jardinier…

Alors je vous le demande, préférez-vous être dans l’amour, l’acceptation de l’autre, le non-jugement et la confiance, afin d’entendre avec respect ce que l’autre à vous dire ou à vous demander et cela en toute humilité ?

Si c’est oui, c’est que vous choisissez le chemin qui mène à l’autoroute de la Paix. Si c’est non, c’est que vous préférez la guerre, la défense et l’attaque, et donc tous les cadavres qui vont avec !

En effet, les plus grands et les plus nombreux cadavres de l’humanité ne sont pas à l’extérieur de nous mais en nous. A chaque seconde sur cette planète, ce sont des milliards et des milliards de coups de couteau égotiques, de coups de savate, d’étranglements en tous genres, sans compter les râles d’étouffement de la paix intérieure.

Chaque jour, nous sommes l’auteur de pas mal d’attaques, car nous pensons, du moins notre égo nous fait penser, que nous sommes dans une jungle où la seule règle est celle de la survie !

Non, nous ne sommes pas là pour survivre (sur-vivre = vivre au-dessus, vivre à côté, vivre en étant séparé) mais pour vivre, tout simplement. Ainsi, je peux affirmer la chose suivante :

Tout ce qui n’est pas amour est meurtre, est séparation, est destruction.

Or, l’amour ne peut éclore que dans la paix. La paix extérieure d’abord, en vous retirant du brouhaha bordélique de malades croyant à l’illusion de leur monde fataliste (arrêter la TV est un bon commencement !), ce qui vous facilitera l’accès à la paix intérieure tant nécessaire à votre véritablement illumination.

Tant que les projecteurs extérieurs vous feront briller les yeux, vous ne pourrez percevoir votre lumière intérieure. Vous pouvez toujours dire que vous appréciez les chandeliers de bougies du château mais cela ne peut se faire que lorsque la nuit est tombée !

N’attendez pas la nuit, n’attendez pas d’être dans une merde profonde pour vous adresser à votre petite flamme intérieure ! Faites en sorte que même en plein jour, votre chandelier intérieur apporte encore plus de lumière !

Être un illuminé flamboyant vous amènera des remarques à la con de ceux qui sont dans le manque. Ils diront, c’est logique, que vous faites du gaspillage d’électricité, mais ce qu’ils ne savent pas c’est que l’énergie qui alimente votre chandelier est une énergie libre et illimitée !

Eux, ils casquent au compteur et donc au porte-monnaie, mais vous, vous en viendrez même à mettre des loupiotes dans toutes les allées du jardin qui feront que même le jardinier ne saura plus quand c’est le jour de la nuit !

A la longue , il va être sûrement perturbé, mais il comprendra l’avantage qu’aucun voleur ou intrus ne pourra venir dérober quoi que ce soit dans son hangar à outillage. Il pioncera donc comme un loir, en toute confiance.

Pendant ce temps-là, vous pourrez accueillir vos visiteurs avec beaucoup plus de sérénité et de paix. Si le jardinier se réveille, vous lui direz que tout va bien et qu’il peut retourner au chaud sous sa couette !

Ainsi, en tant que coCréateur, vous savez que nos pensées sont les énergies les plus balaises qui soient et que ce sont elles qui font et défont le monde proche et lointain. il est donc vital de savoir la nature comportementale de nos pensées.

Une pensée de non amour, de non respect, de suspicion, de doute, de peur, sera forcément l’auteur d’un meurtre ou d’une boucherie quelque part autour de nous. Ne nous leurrons pas nous-même !

Ce n’est pas parce que nous ne voyons pas le résultat immédiat et avec nos yeux physiques que cela n’existe pas. Ça, c’est l’illusion due à notre ignorance imposée par notre égo !

Et puis, comme nous sommes dans un monde de dualité exacerbée, il est clair que si notre pensée n’est pas amour ou pas aimante, elle est donc dans le camp d’en face, celle de l’attaque car c’est connu, la meilleure défense c’est l’attaque !

Imaginez un peu le tableau de chasse que nous avons à notre actif. Il est hyper méga balaise rien qu’en considérant juste cette vie présente… alors si on rajoute les vies antérieures, on peut comprendre la nécessité que l’on nous remette la mémoire consciente à zéro lors de chaque ré incarnation…

Dit autrement, si l’intention est la défense plutôt que l’accueil aimant sans jugement, la séparation sera là entre vous et l’autre. C’est donc une forme d’attaque, et donc de mort, que vous projetez et cela quelle que soit la forme qu’elle prendra.

Bien, je vous laisse sur cette réflexive pensée et à vous d’en faire ce que vous voulez. Le voyage vers la 5D, c’est d’abord de prendre conscience que nous sommes loin d’être des enfants de chœur immaculés et innocents.

Alors soyons des enfants de l’esprit en commençant à vivre comme des enfants de cœur.

C’est dans la non défense, la non agressivité, que l’on découvre beaucoup mieux la beauté de ce qui nous entoure.

Et puis, ne confondez pas la non défense comme l’inaptitude à se protéger. Car quand on a la capote de l’UN, on ne risque pas le sida de ceux qui baignent dans la séparation, la peur et la mort.

Laurent DUREAU

Article paru à l’origine sur le blog 4D5D le 10 janvier 2011 et réactualisé sur le blog 345D le 21 septembre 2012.

Lien Permanent pour cet article : http://3d4d.fr/les-cadavres-de-la-raison-y-sont-ou/

(1 commentaire)

  1. Nicole.A

    Merci Laurent

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