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Le 13ème Guerrier

Guerrier_3Souvent, on s’imagine qu’être sur la voie demande d’aller fureter dans des enseignements spirituels, car c’est là que se trouverait normalement l’information qui nous est nécessaire à notre progression. Ceci est entièrement vrai, si vous êtes encore pris dans les tenailles de la dualité.

En effet, avec cette manie de tout vouloir compartimenter, on en vient à séparer les choses tout en disant que c’est logique, que c’est cartésien et donc que c’est normal. Or, que dit la voix de l’UN ? Il dit clairement que c’est dans votre quotidien que vous aurez la réponse aux nombreuses questions qui vous assaillent…

Les plus sceptiques diront que tout ça, c’est du verbiage pour noyer le poisson dans l’eau afin que l’on ne trouve pas le trésor qui se cache quelque part. En cela, ils marchent aux côtés des asservisseurs, aux côtés de ceux qui veulent vous faire croire que la vérité est inatteignable et que seuls quelques-uns parviendront, avec des efforts colossaux, à en choper un bout.

Alors, dans quel camp vous trouvez-vous ? Dans celui qui dit qu’il faut aller chercher les aiguilles dans les meules de foin, quitte à y passer sa vie entière, ou plutôt avec celui qui dit que tout ce dont tu as besoin tu le trouveras dans ton quotidien ? Seriez-vous de celui qui croit qu’il faut se battre pour arriver le plus loin possible sur le chemin ?

Si c’est oui, alors prenez conscience que vous marchez sur le chemin de la compétition, car inconsciemment, vous exprimez de toutes vos forces et énergies que vous êtes séparés de vous-même, et donc de l’UN. Hé oui, comment l’UN oserait-il nous faire un parcours du combattant alors que son message est normalement pour tous, et cela quelles que soient nos conditions mentales, intellectuelles, physiques et spirituelles ?

Ne voyez-vous pas une opposition entre l’accès facile énoncé par l’UN et l’accès presque titanesque énoncé par la grande majorité des enseignements dit spirituels ? Pourtant, d’une certaine manière, les “croyants” pensent qu’en allant à la messe (ou assimilé selon chaque enseignement) c’est tout de même possible !

Hé oui, nous savons tous que courir le monde ou courir les différents enseignements nous fera du bien, mais que le plus dur dans tout cela n’est pas d’apprendre ou d’en prendre connaissance, mais tout simplement de le mettre en œuvre… au quotidien. Oui, c’est bien là qu’est le problème : le mettre en action à chaque minute de notre vie !!!

C’est ainsi que nombre de marcheurs abandonnent carrément la marche. C’est trop dur !!! Tandis que d’autres préfèreront s’arrêter plus longuement à l’auberge de l’étape et discutailler au coin du feu de ceci ou de cela avec emphase et ronds de jambe. Ils causent bien et impressionnent les marcheurs qui s’arrêtent pour la nuit, mais eux ont arrêté de marcher sur le chemin en élisant domicile pour un temps indéterminé dans l’auberge, l’enseignement, qui leur a plu.

Ils semblent être sur le chemin. Ils semblent avoir gravi les échelons ou les marches afin de se mettre hors de portée du quotidien qui fait chier et qui nous empêche de marcher à notre vitesse. Ils semblent être des lumières, et ils le sont quand le marcheur est fatigué après une journée de marche et que la nuit est tombée; mais au petit matin, qui reprend son bâton de pèlerin ?

Le marcheur, car le brillant causeur pionce comme pas deux jusqu’à midi afin d’être en forme pour faire son spectacle le soir venu. Comme on dit, il fait son office et cela est bien pour nombre de touristes qui, pour le temps d’un WE, aiment aller sur le chemin d’eux-mêmes. C’est donc du tout bon quand on est encore dans les chemins balisés de la spiritualité.

Cependant, vous vous doutez bien que sortir, que prendre des petits chemins de traverse, non pas forcément pour aller plus vite, sera un exercice périlleux qui vous demandera d’être hyper confiant en vous et donc, d’avoir la foi en vous. Sachant que nous sommes tous uniques, pensez-vous que l’autoroute soit la meilleure façon d’atteindre le sommet de la montagne qui vous est destinée ?

En effet, vous pouvez aller monter le sommet de l’Everest ou du Mont-Blanc, mais cela voudra-t-il dire que vous avez achevé votre parcours ? Non, pas du tout, et je dirais même bien au contraire. Hé oui, se présenter comme un touriste au pied de la montagne et suivre les conseils avisés d’un guide est utile pour arriver à avoir la fierté d’avoir “vaincu” une difficulté de haut niveau; mais en fait, qu’en est-il vraiment ?

Dit simplement, vous avez vaincu une illusion, ça c’est vrai, mais en contrepartie vous n’avez quasiment rien appris. Donc, en termes de progression sur votre chemin intérieur, vous avez piétiné, fait quelques pas, et non pas marché à grand pas. L’égo peut être fier et se donner des airs de vainqueur, car il a effectivement réussi à vous bluffer.

Alors, où est donc le vrai chemin ? D’abord, ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’y en a pas de vrai ou de faux, de bon ou de mauvais, car tout dépendra de l’état d’esprit qui vous anime et comment vous inter-réagirez avec les évènements afin d’apprendre sur vous-même, sur ce qui se cache en vous.

Dehors, à l’extérieur de vous, ce ne sont que des conditions, des décors, des personnages, pour vous donner l’opportunité de vous découvrir vous-même. C’est votre état intérieur qui fera que le chemin que vous faites extérieurement vous sera bénéfique ou non. C’est donc en aucun cas, le nom, le lieu ou le guide qui est important.

Un inconnu, un enfant, un vieillard, un paysan, un cinglé, un simplet, un instruit, une personne de la haute ou tout autre individu peut vous apprendre un truc, non pas en vous faisant un cours sur la réalité spirituelle, mais en étant simplement lui-même. En effet, chacun de ces personnages est un reflet de nous-même, d’une facette plus ou moins cachée à l’intérieur de nous.

En fait, il est “nous”, et c’est en cela que l’on peut comprendre que c’est par l’inter-action avec chaque personne de notre quotidien que nous allons savoir ce qui se trame exactement en nous. Si nous jouons d’autorité avec certaines personnes, alors nous exprimons d’une certaine manière le chef (ou le bourreau) qui est en nous.

Si nous lui faisons des câlins, alors nous exprimons nos énergies féminines. Mais qu’en est-il quand on se sent bienveillant et aimant vis-à-vis de tous ? Qu’en est-il quand on se sent proche, lointain ou choqué ? Qu’en est-il quand on se sent repoussé, mal aimé ou carrément ignoré ?

Hé oui, c’est dans notre quotidien que tout cela se produit. C’est donc en étant conscient de tous nos ressentis de l’instant présent que nous pouvons savoir réellement ce qui nous habite !!! Point besoin d’aller loin, à l’autre bout du monde ou dans des lieux spécifiques. Certes, c’est agréable d’aller se frotter à des gens avec qui vous ne pouvez pas causer parce qu’ils parlent une langue qui vous est totalement inconnue.

Oui, les voyages forment la jeunesse, mais quelle jeunesse ? Celle de l’âge physique, celle de l’âge mental ou celle du cœur ? Hé oui, nous avons tous (plus ou moins) mis les pieds à l’étranger, et qu’en avons-nous retiré véritablement ? C’est la capacité à nous ouvrir au monde, à ouvrir notre cœur, à ouvrir les volets de notre curiosité malgré l’ouverture du porte-monnaie lui aussi…

Un préhumain qui a voyagé apprend automatiquement qu’il fait partie d’une grande famille et qu’il est totalement illusoire de vouloir asservir d’autres peuples au nom d’une civilisation jugée meilleure. Un vrai voyageur est quelqu’un qui deviendra forcément plus ouvert, plus tolérant et donc plus pacifiste par nature.

Par la même occasion, il se verra remettre en cause bien des attitudes qu’il croyait innées chez tous les peuples de la Terre. Il verra et comprendra que la multitude est richesse, tandis que la normalité est appauvrissement. Il ressentira qu’au-delà du langage parlé, il existe un langage du cœur, un langage de sincérité, un langage de transparence qui fera que les portes s’ouvriront devant lui, naturellement et sans effort.

A quoi cela est-il dû ? Il est dû tout simplement à ce que votre “âme” peut rentrer en communication avec l’“âme” de quiconque (y compris d’autres formes de vie). En cela, votre Soi Supérieur communique avec le Soi Supérieur de tout ce qui est sur cette planète (et bien plus encore). En écoutant votre petite voix et vos ressentis-intuitions, vous saurez réagir correctement à ce que veut vous faire comprendre votre Soi Supérieur.

Ainsi, c’est à chaque instant, à chaque rencontre, à chaque évènement que votre Soi supérieur vous guide sur le chemin du retour à vous-même. Il n’est donc point besoin d’aller loin dehors pour qu’il vous montre le chemin. Ce n’est pas une histoire de km, de décalage horaire, d’altitude ou de météo, mais tout simplement d’être vous-même à l’écoute de vous-même et cela, à chaque instant.

C’est ainsi que vous découvrirez les marches qui vous attendent. Si vous vous sentez aspiré par un truc, suivez-le avec attention, car votre Soi Supérieur vient de vous prendre la main. Si vous vous arrêtez devant un magasin, une agence de voyage ou tout bonnement à un endroit inhabituel, c’est qu’il veut vous faire rencontrer quelqu’un avec qui vous aurez un truc à démêler.

S’il vous dit “cause”, “souris” ou “interviens”, faites-le sans discuter. Quelle qu’en soit l’issue, cela sera bénéfique pour votre avancement mais, pour cela, il ne faut aucun doute et agir. C’est alors que très probablement des choses, des peurs, des appréhensions, surgiront en vous, alors soyez confiant puisque c’est le but !

Votre Soi Supérieur n’a que pour objectif la ré-unification de tous vos morceaux. Ainsi, chaque peur regardée en face est une séparation en moins ou, si on veut être positif, une réunification. Il est donc de bon ton d’être attentif à tous ces messages intérieurs, car ils sont la réponse même à votre demande d’ascension intérieure.

Comme vous pouvez le voir, cela n’a rien à voir avec “le comprendre”, car votre Soi Supérieur désire vous faire ressentir les choses plutôt que de les étudier, car la 1ère méthode réunifie tandis que la seconde sépare. En effet, vouloir comprendre demande de nous placer en observateur et de regarder ce qui se passe, d’où cette séparation.

S’il vous dit “prend la main de cette fille”, faites-le et après vous saurez pourquoi, mais si vous voulez savoir pourquoi avant de le faire, la demoiselle ne sera plus là et vous ne pourrez plus le faire ! La vie est mouvement, et compte tenu des agendas de 3D de chacun, il n’est pas évident de synchroniser tout ça.

En clair, en vivant l’instant présent, en vivant dans votre icité, vous vous donnez le plus de chance possible d’avoir des synchronicités. Puis, le second point est d’être comme un enfant, et donc de se poser le moins de questions possible afin “d’être” pour sauter avec joie et curiosité dans la casserole de l’inconnu.

Des fois, ça sentira le brulé comme ça pourrait sentir le paradisiaque. Tout dépendra de la foi inébranlable que vous avez en vos ressentis, en vos intuitions et en votre petite voix. Et c’est là qu’intervient le 13ème guerrier… En effet, c’est le titre d’un film avec Antonio Banderas qui m’a fait ressentir avec une ampleur sans pareille une force incommensurable, celle de la non-peur totale.

En effet, en août, voiture remplie avec toute la petite famille en direction de la mer, nous nous sommes arrêtés pour aller au cinéma. C’était un complexe assez grand avec une bonne quinzaine de films à l’affiche. Il y avait de tout, mais mon penchant pour l’action m’a fait tilter sur ce film. Les 2 fistons ont suivi sans effort, ainsi que madame (hispanophone d’origine) qui en roulait un max pour Antonio…

Bref, ce film mélangeait un “cultivé” Arabe de la haute qui, après avoir vitaminé une dame du harem du roi, s’est retrouvé comme indésirable au pays. Il fut donc nommé ambassadeur en exil et se retrouva en plein pays viking où la seule vraie culture était celle de la hache et de l’épée… On a donc eu droit au choc des cultures face à une menace totalement mystérieuse.

C’est un film assez intense qui remue quelque peu les tripes et, bien sûr, j’en suis sorti tout quelque chose puisque j’ai une aptitude assez grande à me mettre à la place des acteurs, et donc d’agir “réellement”. En clair, je suis comme un type qui regarde un match de foot à la maison tout en sachant que je vais donner des coups de pieds dans le ballon comme si c’était vrai pour moi. Mieux vaut donc que la table basse soit à une assez bonne distance…

Dit autrement, je suis un véritable asticot qui bouge dans le fauteuil, alors imaginez un peu quand je joue de l’épée ou que je participe à un combat. Tout mon corps y participe comme si c’était vrai pour moi. Je sais, ça surprend un peu au début, mais je ne peux pas m’empêcher de vivre totalement dans mon être ce que je regarde.

Bref, c’est ainsi que j’ai pu capter cette notion de non-peur totale face au danger. En effet, pour les vikings, leur croyance profonde que la meilleure mort était celle de mourir au combat faisait qu’ils n’avaient aucune peur d’avoir des bobos et qu’ils y allaient de bon cœur quand ils cognaient. Bref, s’ils ont eu droit à un bout de France (la Normandie), c’est que ça devait être vrai…

J’ai eu donc l’occasion de vivre cet état de transcendance à travers plusieurs personnages durant le film, et quand j’en suis ressorti, c’est comme si je l’avais intégré définitivement. Extérieurement, rien n’avait changé et la famille n’y vit que du feu, mais moi je savais que j’avais eu ma leçon du jour avec mise en pratique immédiate.

Ce jour là, j’ai appris, non pas avec ma tête mais avec tout mon être, ce que pouvait dire être au-delà de la peur de la mort ou de toute autre peur. Depuis lors, cela ne m’a plus jamais quitté et même plus, je l’ai utilisé dans bien des situations délicates et c’est ça qui a souvent fait tourner la balance en ma faveur.

En effet, les peurs ou toutes les formes de peurs qui se pointent en face de moi, je les regarde droit dans les yeux en leur faisant comprendre que je suis au-delà de leur illusion de force. Généralement, elles comprennent vite et tournent leur veste (et les talons) assez rapidement, au point de vouloir soit se débiner le plus vite possible soit de causailler un peu afin d’établir un contrat tacite de non agression mutuelle. En clair, elles battent en retraite comme elles peuvent.

J’ai eu le droit à tout ça juste pour le prix d’un ticket de cinéma ! Voyez qu’il n’y a pas besoin d’aller loin pour acquérir des qualités que l’on ne trouvera dans aucun enseignement spirituel. Alors, quelle est la leçon à retirer de tout ça ?

Quelle que soit votre philosophie, et la compréhension de l’Univers que vous avez, il existe un état d’être qui vous permet d’être au-dessus de ce qui est tétanisant et qui vous bloque dans l’expression de votre véritable puissance. Ce 13ème guerrier n’est que celui qui a englobé l’ensemble des 12 disciples (ou chakras qui le composent) en un sentiment unitaire.

Le Soi Inférieur (les 6 premiers chakras), ce sont les jambes pour se mouvoir dans la matière, tandis que le Soi Supérieur (chakra 7 à 12), c’est la tête qui se meut hors de l’espace-temps. Les 2, une fois pleinement unifiés, sont au-delà de l’illusion de la mort physique, au-delà de l’illusion, au-delà de la peur née de l’ignorance.

Le bras devient donc fort, car il sait qu’il n’est que le prolongement d’une intelligence qui le dépasse. Le bras a confiance en son guide, tout autant que son guide a confiance en son bras. Fort de cette unité, cette UN-ité, le marcheur peut regarder ce qui arrive avec confiance, car il sait qu’il est maintenant sur son véritable chemin qui le ramènera indubitablement à la maison.

Mon frère, à ta façon, tu es sur la route de l’Ascension, alors sache que ton plus précieux bien, que ton plus précieux ami qui soit, est en toi et qu’il n’attend que ton attention à chaque instant pour te servir indéfectiblement pour toutes les éternités à venir.

Cesse donc d’être préoccupé par les évènements extérieurs et concentre-toi sur ta paix intérieure, afin de t’assoir à la table de la meilleure auberge de l’univers, ton cœur. Tu y trouveras des raconteurs de première, des acteurs créés par ton mental-égo et par toutes les croyances et religions.

C’est alors qu’il te faudra reconnaitre celui qui est assis au coin du feu et qui semble être si calme et si heureux de recevoir la chaleur de La Source qui l’illumine. Il ne parle pas, ne gigote pas et ne cherche pas à attirer ton attention afin de te divertir. Non, il est là, seul et en paix, et il t’attend comme un père qui attend le retour du fils prodigue.

Viens t’assoir à côté de lui. Reste en silence, même si ton cœur bat la chamade, et regarde le feu de La Source qui brule dans la cheminée de La Création. Tu verras alors qu’un lien invisible vous réunira, comme il réunit un couple qui a été trop longtemps séparé. Vos auras se mélangeront lentement et quand tu reprendras ta route le lendemain, une partie de lui sera en toi et te tiendra compagnie jusqu’à la prochaine étape.

Ainsi, d’étape en étape, vous deviendrez UN, tout simplement, car à chaque pas que tu feras dans la journée, tu seras avec lui comme lui a toujours été avec toi depuis l’aube de l’humanité. C’est donc bien dans ton quotidien, là où tu penses le moins t’épanouir, que tu découvriras que tout était déjà là, mais l’ignorance, les croyances et la séparation, t’auront toujours fait croire que le bonheur était ailleurs, plus loin, autre part. Non, il est là, ici, maintenant et en permanence…

Laurent DUREAU

Article paru à l’origine sur le blog 5D6D le 12 décembre 2011 et réactualisé sur le blog 345D le 8 novembre 2012.

Lien Permanent pour cet article : http://3d4d.fr/le-13eme-guerrier/

(3 commentaires)

  1. thileli

    wahou !!! trop génial ! de la tres haute voltige !!!! 😉

  2. SUZY

    Comme dit notre ami Laurent, courir les différents enseignements peut nous faire du bien, mais apprendre ou prendre connaissance n’est pas l’essentiel, c’est la pratique ou de vivre tout simplement ce que l’on croit de l’intérieur, et cela est primordial dans notre vie ici et maintenant..!
    là est le véritable guerrier. Merci Laurent .

  3. amélie

    c’est bon comme du petit lait 😎

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